Giovanni Mpetshi-Perricard opposé aujourd’hui à Arthur Fils, et Sean Cuenin qui affronte Luca Van Assche : le tournoi juniors, qui couronnera samedi un Bleu, a des faux-airs de championnats de France. Historique !
Giovanni Mpetshi-Perricard, service compris
S’il a connu une petite alerte au 2e tour face au Serbe Topo (7/5 au 3e set), Mpetshi-Perricard a remis les choses au point contre le Tchèque Privara, balayé (6/2, 6/0), puis l’Ukrainien Bielinskyi (6/2, 6/1). Tête de série n°5, le licencié au Tennis Club La Pape "a envie" de gagner le tournoi. Huitième mondial dans la catégorie, l’élève de Jérôme Potier au CNE, qui mesure 2,03m, s’est imposé fin mars au tournoi juniors de Villena en Espagne (Grade 1).« Gio », actuel 1001e ATP, compte profiter de l’expérience engrangée dans les qualifications hommes. A seulement 17 ans, cet adepte des enchaînements service - coup droit, à l’aise sur terre battue malgré son gabarit, s’est offert son premier coup d’éclat chez les « grands » : fin avril à Angers (M25, terre battue indoor), il a atteint les demi-finales après être sorti des qualifications..
"On verra qui va gagner ce "mini championnat" de France samedi. C'est historique, je ne sais pas si 4 joueurs de la même nationalité ont déjà fait cela. C'est incroyable ce que l'on vient de faire. En soi, ce n’est pas trop une surprise, parce qu’on connaît tous le niveau de chacun. On savait que l'on pouvait faire de grandes choses ici."
Arthur Fils, sur la lancée des « qualifs »
Après avoir passé un tour en qualifs, face à Bernard Tomic, Arthur Fils (16 ans, 1034e ATP, 19e ITF juniors), licencié à Saint Michel Sports Tennis, poursuit sa belle quinzaine avec cette place dans un dernier carré juniors 100 % bleu. Le protégé de Jérôme Potier, qui s’entraîne au CNE avec son pote...Giovanni Mpetshi-Perricard poursuit sa progression. Vainqueur de l’Orange Bowl en décembre dernier, il avait chuté l’an dernier dès le 3e tour, face à son autre copain, Sean Cuenin. Actuellement lycéen en Terminale, avec un an d’avance, Arthur Fils, qui a également pratiqué le foot, la natation, l’athlétisme avant de se consacrer au tennis, compte sur son coup droit pour aller plus loin.
"C'est incroyable. Quatre joueurs de la même nationalité en demi-finale d'un tournoi du Grand Chelem dans leur pays, c'est fort. Je vais d'abord penser à la demie avant de penser à la finale. Il s’agit d’un très gros match. Je le connais par cœur. Je sais qu'il ne va pas me donner le match. A moi d'aller le chercher. Parmi nous 4, il est difficile de dire qui est favori parce qu'on joue tous bien. Je pense qu’on aura une génération brillante (2002, 2003, 2004), que l’on peut parvenir au Top 100 dans 2 ou 3 ans."
Luca Van Assche, aller de l’avant
Champion de France des 13-14 ans en 2018, le joueur du TC 16 (1211e ATP) vient de disputer ses premières « qualifs » chez les grands, s’inclinant face au Suisse Laaksonen, qui a ensuite atteint le 3e tour dans le grand tableau. L’expérience lui a servi puisque Van Assche (17 ans) a sorti le Brésilien Boscardin Dias, tête de série n°3, puis l’Espagnol Merida Aguilar. « Je suis assez complet et solide en fond de court, fort physiquement ce qui me permet de jouer des matchs très longs, plutôt bon contreur. J’ai beaucoup progressé sur le jeu vers l’avant, même si je peux encore améliorer cet aspect », explique cet admirateur de Diego Schwartzman, entraîné au Comité de Paris par Yannick Quéré et Maxime Teixeira (plus le préparateur physique Laurent Laffite), avec l’aide de la FFT.
"On se connaît tous très bien tous les quatre, on a fait beaucoup de tournois ensemble ces dernières années. Quand on a vu le tableau et qu’on pouvait tous être en demi-finales, on s'est dit que ce serait incroyable. C'était notre rêve au début du tournoi. Ensuite, on n'a pas fait de pacte mais maintenant qu'on est là tous les quatre, on va vraiment profiter."
Sean Cuenin, à l’aise sur terre
Varois d’origine, Sean Cuenin (1660e ATP, 12e ITF juniors) a tenu sa première raquette à 3 ans et demi. Depuis, le licencié du Lagardère Paris Racing, qui s’entraîne au CNE avec Eric Winogradsky, trace son chemin. Champion de France 13 ans en 2017, il a notamment remporté l’année suivante le Tim Essonne et les Championnats d’Europe 14 ans et moins.Celui qui est tête de série n°9 a remporté trois titres sur le circuit Juniors, tous sur terre battue. A l’automne dernier, il avait chuté dès le stade des quarts de finale à Roland-Garros. EC.
"Je suis vraiment content qu'il y ait mes copains français en demie avec moi. Ca rend une belle image à la Fédération. Je pense qu'on a prouvé que les Français pouvaient aller au bout d'un tournoi de Grand Chelem, même si ce sont les Juniors. C'est quand même important, car c'est rare et difficile. On espère qu’on pourra aussi le faire plus tard dans les Grands Chelems seniors !"