Tessah Andrianjafitrimo: "Me donner à fond"

15 mai 2017

Tessah Andrianjafitrimo a remporté fin avril son premier tournoi de l'année à Hammamet. La jeune Française de 18 ans, championne de France 15/16 ans en 2014, revient sur son début d'année, Roland-Garros et ses ambitions.

Tessah, vous avez remporté il y a quelques jours le tournoi d’Hammamet. Comment s'est déroulée cette épreuve ?

J’ai eu beaucoup de matchs compliqués en Tunisie, chaque rencontre était différente. Il y a d'ailleurs un match où je joue la Française Jessika Ponchet, et je me retrouve menée 6/2 5-1. Mais j’ai réussi à m’en sortir. Le niveau de jeu n’était pas exceptionnel, pourtant j’ai su me faire violence pour aller au bout. C’est d’ailleurs quelque chose de très positif, d’arriver à gagner un tournoi en ne jouant pas forcément bien et en assumant son statut de tête de série n°1.

Comment avez-vous vécu votre début d’année ?

J’ai passé un début d’année mi-figue mi-raisin. On va dire que c’est correct : j’ai été régulière, j’ai joué pas mal de matchs, engrangé des victoires et pris de la confiance. Au final, les résultats ne sont pas encore extraordinaires, mais la saison est encore longue.

Roland-Garros arrive à grands pas. Ce tournoi est forcément une échéance plus qu’importante pour une joueuse française. L’an dernier, vous aviez reçu une wild-card, mais cela ne s’était pas forcement bien passé (défaite au premier tour 6/0 6/0 contre la Chinoise Qiang Wang). Aujourd'hui, est-ce que vous tirez du positif de cette expérience ?

Oui, forcément. Ce jour-là, j'avais mal géré. C’était un gros tournoi, un Grand Chelem, en France… Il y avait un peu  de pression pour une joueuse française. Je suis passée à côté. Mais ça m’a fait grandir, car on grandit toujours de ses erreurs. Aujourd’hui, si j’ai une wild card, je sais que je gérerai ce match d’une manière différente. Mais je ne me prends plus la tête avec ce match de l’an dernier.

Justement, avez-vous demandé une invitation pour le tournoi principal ou les qualifications ?

J’ai demandé pour les deux, après on verra. Ce serait évidemment une très bonne nouvelle de rejouer à Roland-Garros.

Quelle est votre structure d’entraînement actuelle ?

Dans le cadre d'un parcours associé avec la Fédération française de tennis, c'est toujours mon père qui m’entraîne avec Pierre Cheret. J'ai également un entraîneur physique, Laurent Sousbie.

Pouvez-vous nous parler de vos objectifs pour la suite de la saison ?

Mon objectif a toujours été le même : me donner à fond chaque jour, à l’entraînement ou en match. Je n’ai pas vraiment la pression du résultat et nous ne sommes pas du genre à donner des objectifs "chiffrés". Je souhaite juste faire du mieux possible chaque jour.

(Emmanuel Bringuier)