Monfils, le goût du combat
Vainqueur de l’édition 2011 du tournoi de Stockholm, Gaël Monfils y disputait ce dimanche sa 34e finale. Une dernière marche atteinte au moins une fois par le Français lors des 19 dernières saisons ! Face au surprenant Pavel Kotov, il a dû s’employer et puiser dans ses ressources pour s’adjuger un 12e titre en carrière, le premier depuis Adélaïde en janvier 2022 (4/6, 7/6(6), 6/3 en 2h35).
Contre un adversaire doté d’un coup droit atypique mais néanmoins puissant et efficace, le Français s’est rapidement retrouvé mené 5-2. Moins à l’aise qu’à l’accoutumée sur sa mise en jeu (63% de premières et seulement 33% de points gagnés sur sa deuxième dans le premier acte), il a eu le mérite de s’accrocher pour immiscer le doute dans l’esprit du joueur issu des qualifications. Insuffisant toutefois pour ne pas concéder la manche inaugurale 6/4, en 49 minutes.
Jusqu’ici en difficulté sur les longs rallyes, la Monf’ a fait parler sa science de la défense dans un deuxième set plus équilibré et moins décousu. Auteurs de frappes surpuissantes, les deux protagonistes ont régulièrement joué avec les lignes pour préserver leurs engagements jusqu’au tie-break. Mais il s’en est fallu de peu pour le protégé de Mikael Tillström, mené 0-40 alors que le tableau des scores affichait 5-5… "Quand j’ai dû sauver ces trois balles de break, j’ai essayé de pousser le plus possible. Je ne sais pas comment j’ai fait mais ça m’a permis de continuer à y croire et de me battre" a-t-il d’ailleurs confié après la rencontre.
Et grand bien lui en a pris puisque son sang-froid et sa justesse lui ont permis de faire la différence dans le jeu décisif pour définitivement se relancer. Libéré d’un poids, il a tout de suite mis la pression sur son vis-à-vis dans le set final, convertissant sa première balle de break obtenue depuis la fin de la première manche. Précis (11 fautes directes sur l’ensemble du match), véloce et quasiment impossible à déborder, Gaël s’est envolé et ne s’est pas laissé perturber par un dernier débreak de Kotov en fin de rencontre.
Une nouvelle victoire héroïque pour le Tricolore, qui s’est tout de suite dirigé vers son clan afin d’étreindre son coach, sa femme Elina Svitolina et sa maman, présente pour l'occasion. Outre un nouveau trophée et de la confiance, ce 12e titre lui permettra ce lundi de retrouver le Top 100. Un 89e rang mondial qui lui ouvre les portes du tableau principal de l’Open d’Australie 2024 !
© Soulagé après ce très gros combat, Gaël Monfils a reçu une ovation méritée du public de Stockholm
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A 37 ans, Gaël Monfils est devenu ce dimanche le joueur le plus âgé à remporter le BNP Paribas Nordic Open de Stockholm !
Du positif pour Fils
Pas de deuxième titre en carrière en revanche pour Arthur Fils. Sacré à Lyon au printemps, il s’est incliné en finale du tournoi ATP 250 d’Anvers, face à Alexander Bublik (6/4, 6/4 en 1h15). Opposé à un adversaire aussi talentueux que fantasque, le joueur entraîné par Laurent Raymond a semblé quelque peu désarçonné. S’il a compensé son manque de repères en fond de court par de très bonnes montées, l’inefficacité inhabituelle de son coup droit ne lui a pas permis d’inverser la tendance dans une rencontre globalement maîtrisée par le Kazakhstanais.
Malgré plusieurs opportunités de débreak, les aces et services gagnants distribués dans les moments importants ont eu raison des velléités du Français.
Une première défaite en finale d’un tournoi qui ne doit toutefois pas éclipser l’excellent parcours d’Arthur, tombeur notamment de Stefanos Tsitsipas dans le dernier carré. De l’expérience et de la confiance qui devraient lui permettre de faire de nouvelles étincelles à Vienne puis au Rolex Paris Masters avant de se rendre au Masters Next Gen de Jeddah.