Quatre ramasseur(se)s de balles français exercent cette semaine sur le tournoi WTA de Wuhan, en Chine. L'une d'entre elles et leur encadrante décrivent cette expérience.
''On s’apprend beaucoup de choses mutuellement''
Victoire, 15 ans
Victoire, racontez-nous votre expérience de ramasseuse de balles, ici à Wuhan, qui doit être très différente de celle vécue à Roland-Garros...
Oui, c’est une première pour nous tous. La culture est différente, la nourriture aussi, on découvre plein de choses, nous rencontrons d’autres gens. Cela nous apprend beaucoup sur la vie.
Comment est-ce que vous avez été choisis pour ce voyage en Chine?
Nous avions tous fait Roland-Garros cette année, il y en a même d’ailleurs qui l’ont fait plusieurs fois. Ceux qui sont sortis de la liste avec les meilleurs notes à la fin du tournoi ont été choisis pour la Chine. Nous jouons tous au tennis et nous avons une licence.
Comment cela se passe avec vos homologues de l’Asie ?
On s’entend très bien avec les ramasseurs chinois. On s’apprend beaucoup de choses mutuellement. ils sont tous très accueillants. La différence majeure, c’est la nourriture !
Sur le court, vous êtes toujours dans la même équipe ?
Le premier jour nous avons tous ramassé sur le même court, mais pas dans la même équipe. Maintenant, cela fait quelques jours que nous les Français sommes dans la même équipe, avec aussi des Chinois. On s'aperçoit qu’au fur et à mesure ils progressent. Un peu comme nous à RolandGarros...
Vous êtes à Wuhan depuis dimanche dernier. Comment le voyage va-t-il se poursuivre ?
On repart dimanche midi en avion à Pékin pour le China Open, le tournoi combiné ATP et WTA. Puis on repartira lundi 7 octobre vers la France.
Pensez-vous rester en Chine ?
Non, non, je vais rester en France. (rire)
© Wuhan Open / VCG
De g. à d. Victoire, Reine, Marianne, Madame Li Qiuping, co-directrice du tournoi, Yoann, Arthur
Marianne, encadrante
"C’est une récompense pour les quatre"
Marianne, comment les quatre jeunes ramasseurs français vivent cette expérience ?
C'est super pour eux. Ils ont 15 ans, ils sont loin de chez eux, ils ne parlent pas la langue, c'est forcément une expérience forte ! Ils sont tous très contents. Ils ont juste un peu mal avec la nourriture...
Et pour vous, en tant qu'accompagnatrice, c’est aussi une première en Chine ?
Oui, et c’est une superbe expérience pour moi aussi. Les gens sont tous accueillants, les jeunes sont très sympas, tout se passe très bien.
Comment êtes-vous devenue accompagnatrice ?
J’étais ramasseuse des balles moi-même, et comme le tennis est ma passion, depuis 2011 je suis dans l’équipe des accompagnateurs et évaluateurs pour Roland-Garros. Je m’occupe chaque année des sélections en France pour "Roland".
Le partenariat avec Wuhan existe depuis 2015, c'est cela ?
Oui. Avant, il n’y avait que Pékin, qui avait commencé en 2013.
Y aura-t-il des ramasseurs chinois qui viendront à Roland-Garros en 2020 ?
Ceux qui auront fait la finale et qui auront eu les meilleures notes viendront. C’est aussi une récompense, comme pour nos quatre jeunes Français. C’est aussi mon rôle de sélectionner ces ramasseurs chinois qui viendront en France. Il y en aura quatre choisis à Wuhan et quatre autres à Pékin. Is seront huit à venir à Roland-Garros en 2020. A Wuhan, recueilli par Marco Keller