Quentin Halys : "100, c’est juste un nombre rond"

7 février 2018

Quentin Halys : "100, c’est juste un nombre rond" | Fédération française de tennis

Dimanche dernier, le natif de Bondy a remporté le Challenger de Quimper, accédant ainsi à son meilleur classement ATP (102e). Mais le Français de 21 ans veut voir plus loin.

Il va falloir surveiller très attentivement Quentin Halys cette saison. Dimanche, le pensionnaire du Blanc-Mesnil ST a remporté le Challenger de Quimper, après une victoire en finale contre le Russe Alexey Vatutin. Un joli parcours qui permet au Francilien d’obtenir son meilleur classement en carrière et de frapper plus que jamais à la porte du Top 100 (102ecette semaine). Quentin Halys, désormais entraîné par Boris Vallejo (ancien coach de Pierre-Hugues Herbert), nous en dit plus sur son début d’année et sur la suite de sa saison.

Quentin, vous avez remporté ce dimanche l’Open de Quimper, votre deuxième victoire sur le circuit Challenger (après Tallahassee, en 2016). Racontez-nous un peu cette semaine...

Ça s’est vraiment bien passé, j’ai évolué à un très bon niveau. Pourtant, je n’ai quasiment rencontré que des joueurs que je n’aime pas affronter, au niveau du style de jeu. Quand j’ai vu le tableau, je me suis d’ailleurs dit que je n’allais pas gagner le tournoi. Mais je me suis senti bien tout au long de la semaine, et même très bien les derniers jours.

En demi-finale, et malgré la perte du premier set, vous avez dominé le Grec Stefanos Tsitsipas, un joueur très prometteur (19 ans, 78e mondial). Comment s’est déroulée cette rencontre ?

J’ai fait une première manche où je n’étais pas du tout dans le match. Je m’étais couché très tard la veille et je ne trouvais pas mon rythme. Une fois le premier set passé, je me suis mis à complétement dominer les débats. Il m’a un peu repris au 3e, mais, la première manche mise à part, j'ai sorti un excellent match. Je suis satisfait d’avoir remporté la rencontre. Mais que ce soit Tsitsipas ou Vatutin (qu’il a dominé en finale), je ne change pas mon approche. Chaque joueur dans ces eaux-là, qu’il soit 80e ou 150e, pratique un tennis de très haut niveau. Ils sont en confiance et la différence de niveau est vraiment minime.

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L’an passé, vous aviez déjà atteint les demi-finales (défaite face à Adrian Mannarino, futur vainqueur). Vous vous plaisez bien à Quimper ?

C’est un tournoi que j’apprécie, les conditions me conviennent à merveille. A chaque fois, j’y arrive en forme. Ça fait deux ans que je joue bien, donc c’est cool.

Vous avez particulièrement bien servi en Bretagne. C’est un point sur lequel vous avez beaucoup travaillé ?

On n’a pas forcément insisté là-dessus, mais mon service a été assez performant, oui. Je pense que c’est aussi une question de mental. Plus je joue ces gros matchs, plus je me sens à l’aise et plus j’emmagasine de la confiance. Ce n’est pas forcément que je sers mieux qu’il y a quelques mois, mais j’arrive davantage à gérer cet aspect-là.

Depuis un an (fin février 2017 exactement), vous naviguez entre la 120e et la 150e place mondiale. Aujourd'hui, vous êtes 102e. Est-ce véritablement un objectif d'être Top 100 ? Qu’est-ce qui manque pour passer ce palier ?

Franchement, être 110e ou 98e… Ça ne changera pas grand-chose. En tous cas pas les tournois que je vais jouer. Tout le monde fait beaucoup de bruit pas rapport à ça et si j’avais fini la semaine en étant 99e, on en aurait fait des caisses. Mais 100, c’est juste un nombre rond. L’objectif est plus d’atteindre un classement aux alentours de la 80e place pour rentrer sur tous les grands tournois. Le plus important est donc de bien jouer lors des fins de tournois, pendant les "gros matchs", là où on peut gagner le plus de points. C’était déjà l’objectif de la saison dernière, mais le classement n’avait pas évolué comme je le souhaitais. Je veux que ce soit différent cette année.

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En début d’année, vous avez joué le tableau final de l’Open d’Australie (défaite très serrée au premier tour contre Casper Ruud) après être sorti des qualifications. Pensez-vous que cela puisse être un déclic, notamment avec l'échéance de Roland-Garros qui se rapproche ?

Je ne parlerais pas de déclic, mais effectivement, ça a constitué un moment important. J’attendais depuis longtemps de me qualifier en Grand Chelem. C’est quelque chose de dur, mais quand on regarde ensuite sa carrière, ça fait toujours plaisir. Ça m’a donné beaucoup de confiance et de motivation pour la suite de la saison. Et ce serait super d'être dans le cut pour "Roland".