Pour Thomas Sotto, le prix Denis-Lalanne récompense "un papier drôle et piquant"
17 mai 2022
Le journaliste de France Télévisions Thomas Sotto, président du jury du prix Denis-Lalanne, a commenté cette distinction attribuée à Franck Ramella de L’Équipe, ainsi que sa passion pour le tennis.
Le prix de cette année a donc été attribué à Franck Ramella, de L’Équipe…
Thomas Sotto : Oui, pour son article « Les confs, ça ose tout ». Un papier drôle, piquant et bien écrit, qui dévoile l’arrière-cuisine des conférences de presse et permet au lecteur d’apprendre beaucoup de choses. Il s’agit en plus d’un sujet ancré dans l’actualité, avec ce qui s’est passé pour Naomi Osaka.
Néanmoins, les délibérations ont été serrées puisque Laurent Favre, pour son article intitulé « À Roland-Garros, dans la chaleur de l’ennui », a recueilli de nombreux suffrages. Mais à l’impressionnisme, nous avons préféré l’originalité et la fantaisie.
© FFT / Emilie Hautier
Vous êtes fan de Roger Federer, sur lequel vous avez écrit un livre. Que vous inspire son absence du circuit ?
Elle me pèse, mais son esthétique comme son ombre demeurent omniprésentes. Pour rester littéraire, je dirais même que j’ai un petit spleen qui monte en pensant que Federer, Nadal, et dans une moindre mesure Djokovic, vivent peut-être leurs derniers moments de gloire.
Mais quoi qu’il arrive, même quand il ne jouera plus, Roger restera dans nos vies. Comme tous ses fans, j’ai pour lui le rêve d’un dernier Wimbledon réussi, élégant, ce qui signifie qu’il se termine par une victoire pour le Suisse !
Jouez-vous au tennis ?
Oui mais très mal, je crois qu’il faudrait inventer un autre terme. (rires) Disons que je compense mon manque de technique par beaucoup d’enthousiasme.
© FFT / Emilie Hautier
Comment voyez-vous cette édition de Roland-Garros ?
J’espère que Nadal pourra être là, malgré sa blessure, car l’Espagnol possède un tel mental... Je pense même que s’il est en mesure de jouer, il a les capacités d’écraser le tournoi. Car même si Carlos Alcaraz a remporté deux Masters 1000 cette saison et trois titres sur terre battue, le roi de cette surface reste « Rafa », avec ses 21 titres en Grand Chelem, dont 13 Porte d’Auteuil.
Pour cette édition, sans jauge ni pass sanitaire, j’attends un esprit de fête et les sessions de soirée avec beaucoup d’impatience, car j’adore celles de l’Open d’Australie et de l’US Open.