Président de la FFT (de 1931 à 1940 puis de 1944 à 1953) et président de la FIT en 1937 et 1948, Pierre Gillou (1880-1953), alors président du Racing Club de France, fut en 1928 un des acteurs clés de la construction du stade Roland-Garros.
Tout en restant président du Racing Club de France, Pierre Gillou a connu le bonheur d’être, entre 1927 et 1932, le capitaine des Mousquetaires à l’époque où ces derniers remportaient chaque année la Coupe Davis. C’est durant ce “quinquennat magique” qu’il devint, avec Émile Lesieur, son homologue du Stade Français, un acteur clé de la construction d’un stade du côté de la Porte d’Auteuil.Premier véritable “stade” de tennis du pays à disposer de tribunes aussi grandes, cette nouvelle installation était censée offrir aux joueurs et aux spectateurs un écrin sportif digne du fameux défi entre équipes nationales (“International Lawn Tennis Challenge”). Défi qui portera le nom de son créateur à son décès en 1947 : Coupe Davis. Vainqueur en 1927 à Philadelphie, la France dut accueillir pour la première fois en 1928 le Challenger Round.
Acteur clé de la construction de Roland-Garros
À la fois inspirateur, promoteur et principal investisseur, cet ancien industriel qu’était Pierre Gillou a porté le projet à bout de bras, n’hésitant pas à garantir le coût des travaux sur ses biens personnels.
Le jour de l’inauguration officielle du stade, le 18 mai 1928, il accueille lui-même les journalistes et joueurs présents, supervisant par ailleurs toute l’organisation et la logistique des Internationaux de France, qui ont opportunément profité de l’arrivée de ces nouvelles infrastructures pour les investir également.En 1930, c’est en toute logique que Pierre Gillou succède au pied levé à Albert Canet, décédé en plein règne, au poste de président de la Fédération Française de Lawn Tennis. Il laissera sa place pendant la guerre à René Lacoste, avant de la reprendre à la Libération et de la conserver jusqu’à sa mort, en 1953.
Le saviez-vous ?
La Coupe Pierre-GillouLe trophée remis chaque année au vainqueur du simple Messieurs de Roland-Garros a été baptisé “coupe Pierre-Gillou” en 1953. Il gardera ce nom jusqu’en 1978, date où il devint la “coupe des Mousquetaires”.
Julien Pichené
Sur le même sujet
"Jour de match" : Épisode 1 : le tennis et les matches par équipes
20 décembre 2024
Une année en bleu, épisode 10 : Humbert, une saison d'enfer
20 décembre 2024
Tennis et grossesse : les 6 questions classiques que se posent les (futures) mamans-joueuses
19 décembre 2024