Place au bilan ! En ce début de saison 2024/2025, Stéphanie Cohen-Aloro, directrice du padel au sein de la FFT, revient sur les évolutions de ce sport au cours des derniers mois. Le constat est limpide : la discipline continue "d'exploser" en France, et ce n'est que le début.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. 38% de pistes en plus, une augmentation des licences de 88%, un nombre d'épreuves doublé en un an tout juste... Le padel continue son inexorable progression en France. Cette croissance est visible sur tout le territoire, grâce au maillage créé pas à pas par la Fédération française de tennis. Même s'il ne faut pas l'oublier : cette discipline est encore loin d'être à maturité.
"Le padel est encore un sport en développement, toujours en train de prendre son élan, observe Stéphanie Cohen-Aloro, directrice padel au sein de la FFT. Mais la croissance est très forte pour une bonne raison : il y a une énorme demande, tout simplement. Les clubs organisent de plus en plus de petits tournois, des P25 ou des P100. C'est une source d'animations pour eux... et ça fonctionne. Dès qu'un club organise des compétitions toutes simples, c'est immédiatement rempli. Les tournois se jouent juste sur un week-end, avec des formats courts, c'est accessible, fun et tout le monde s'amuse".
La pratique augmente, le nombre de tournois aussi, et les derniers championnats de France à Strasbourg ont permis de mettre en lumière un volet haut niveau qui progresse. "J'ai trouvé que c'était impressionnant, au niveau physique, tactique, athlétique, reprend la directrice padel. J'ai aussi été très marquée par le padel-fauteuil. Je me demandais comment c'était possible, mais j'ai vu que ça jouait très bien, avec beaucoup de technique. Ils ne se touchent quasiment jamais. Et la vraie belle réussite a été d'intégrer leur compétition à celles des valides".
Un travail transversal
Pour continuer de construire le futur du padel français, deux pôles ont été créés au sein de la Fédération : un pôle développement / compétition et un pôle sportif / haut niveau. Ces deux entités travaillent main dans la main vers un développement de la pratique, des infrastructures et de la formation de l'élite nationale.
"La demande est énorme un peu partout et nous souhaitons continuer d'aider les clubs à créer plus de pistes. Il y a un véritable enjeu sur le digital et la notoriété de la discipline, nous y travaillons. Notre idée est aussi de travailler en transversalité pour construire une pyramide de tournois cohérente, en n'oubliant pas les premiers tournois internationaux de type FIP Rise, afin que nos jeunes joueurs s'aguerrissent sur le circuit. Nous définissons une vraie stratégie de compétition et nous voulons mettre l'accent sur le développement des écoles de padel. Le Centre national d'entraînement à Vichy qui ouvrira en septembre 2025 permettra, en ce sens, de former des jeunes compétiteurs et des entraîneurs".
Dans cette vue d'ensemble, les compétitrices ne sont pas oubliées. "Le padel féminin est forcément une priorité mais elle fait partie d'un tout. Notre but est de faire découvrir cette discipline au plus grand nombre. Si nous y parvenons, de fait, il y aura plus de femmes qui joueront et gagneront".