Opposée à Garbiñe Muguruza pour son premier Open d’Australie, Jessika Ponchet a fait plus qu’honneur à sa wild-card. Interview à la sortie du court.
Jessika Ponchet a fait plus qu’honneur à sa wild card, ce mardi au premier tour de l’Open d’Australie. Opposée à la championne de Roland-Garros 2016 Garbiñe Muguruza, la Landaise de 21 ans, 256e mondiale, ne s’est inclinée qu’après 1h24 de jeu et deux bons sets (6/4, 6/3). Une première expérience dont elle entend bien se servir pour avancer. Interview.Jessika, malgré la défaite, on imagine que ce premier tour de l’Open d’Australie contre Garbiñe Muguruza restera un bon souvenir. Car vous avez fait votre match.Ça restera un très bon souvenir, oui. J’adore l’Australie et puis là, avec le public, c’était juste énorme. Il y avait quand même énormément de monde, plus que ce que j’aurais imaginé. Comme Federer jouait à côté, je me suis dit : “il ne va pas y avoir grand monde“ (sourire), mais en fait il y avait quand même beaucoup de spectateurs ! Et puis… c’était Garbiñe Muguruza quand même ! Elle a gagné Wimbledon l’année dernière, donc c'était important pour moi de voir que je peux être à ce niveau-là aussi. Parce que j’ai vraiment manqué des occasions, c’était même dommage par moments. Je pense que j’ai ma place à ce niveau-là donc maintenant, il faut y aller ! (sourire) Réussir à faire tous les Grands Chelems, ce serait bien.Vous êtes parvenue à ne pas vous mettre trop de pression liée à l’enjeu. Comment avez-vous fait ?C’est vrai que parfois on fait des mauvais matches, c’est une possibilité : on prend un score sévère et on rentre aux vestiaires en quarante minutes de jeu, ça arrive. Mais là, je suis arrivée sur le court en me disant que je n’avais rien à perdre : je jouais la n°3 mondiale. Elle ne me connaissait pas donc je pouvais la surprendre. Comme j’ai un jeu assez atypique, je savais que j’avais d’autant plus d’occasions de le faire. Je ne voulais rien regretter, y aller à fond et profiter un maximum du moment, du court, du public, de tout… J’ai bien réussi à le faire et je suis contente (sourire).Il y a un an, vous étiez aux alentours de la 460e place mondiale. Avoir reçu une wild card ici, comme vous l’aviez eue il y a quelques mois à Roland-Garros, c’était un vrai plus qui vous a ouvert des portes et va vous aider dans votre progression ?Oui, évidemment ! Déjà, Roland-Garros, c’était une aide énorme. En début d’année dernière, j’étais pratiquement 500, les “WTA“ c’était loin pour moi ! Et là, j’ai joué un premier WTA et deux Grands Chelems ! (sourire) Si je progresse tout le temps comme ça, ça va aller ! (rires) J’ai dit à maman : “l’année prochaine, c’est encore 200 places !“ (rires) C’est sûr que pouvoir bénéficier de wild-cards dans les grands tableaux, c’est énorme. Je remercie encore la FFT pour l’opportunité. Et je pense avoir prouvé que j’avais le niveau parce que je crois avoir quand même fait un bon match. Je n’étais pas si loin non plus (sourire). Je remercie sincèrement la FFT pour l’occasion et pour tout ce que ça va m’apporter ensuite.Quel va être votre programme maintenant ?Là, je pars en Tasmanie, il y a deux tournois ITF là-bas, après on verra, il y a deux tournois à Perth où je vais peut-être pouvoir entrer. On va voir.(Propos recueillis par Myrtille Rambion, à Melbourne)