Moins de 24 heures après avoir renoué avec le succès sur le circuit, Jo-Wilfried Tsonga a subi la loi d'Ugo Humbert.
On le sait et tous les joueurs le répètent. Il n'est jamais facile d'affronter un compatriote. Alors quand en plus celui-ci est une idole de jeunesse, un partenaire régulier d'entraînement et même un partenaire de double, la tâche est d'autant plus ardue.
C'est ce défi qui était proposé à Ugo Humbert ce mercredi pour son entrée en lice à Marseille. Tête de série n°4 et donc exempté du premier tour, l'Alsacien était opposé à Jo-Wilfried Tsonga, tombeur la veille de Feliciano Lopez pour son premier succès sur le circuit depuis 476 jours.
"Il était l’une de mes idoles quand j’étais plus jeune donc ce n’était pas facile de l’affronter. J’avais très envie de le rejouer mais j’étais un peu tendu. Dans ce genre de match, il faut réussir à mettre de côté l’aspect émotionnel et rester calme. Je pense que je l’ai vraiment bien fait, je suis très content de mon match, a commenté Ugo Humbert à l'issue de la rencontre.
Et le 31e joueur mondial avait de quoi être satisfait. Solide dans tous les compartiments, il a parfaitement su imposer son jeu pour l'emporter en deux sets 6/3, 6/4 en 1h25. Qualifié pour les quarts de finale où il affrontera vendredi le vainqueur du match qui opposera jeudi Arthur Rinderknech à l'Espagnol Alejandro Davidovich Fokina.
"Je savais qu'il fallait que je serve bien et que je sois agressif. J'ai essayé d'être opportuniste sur ses deuxièmes balles car ses premières sont vraiment dures à jouer et que je vienne plus souvent au filet."
Offensif, le plus jeune des deux joueurs n'a jamais été inquiété sur sa mise en jeu (aucune balle de break concédée) et a su saisir sa chance dans le premier set pour breaker rapidement.
Et malgré quelques occasions manquées en début de second set, il n'a pas paniqué. "J'ai eu des opportunités mais j’ai été un peu trop passif à ce moment-là alors j’ai décidé de prendre un peu plus ma chance et de prendre la balle plus tôt notamment en revers pour le prendre de vitesse. Ça a bien fonctionné mais je trouve qu'il a beaucoup mieux bougé que lors de son premier match."
Un constat que partage son vaincu du jour: "Je trouve qu'aujourd'hui j'avais un peu plus d'énergie qu'hier, a confirmé Jo-Wilfried Tsonga en conférence de presse. Je suis d’ailleurs assez surpris de la façon dont j’ai récupéré de mon match d’hier, j’ai pu jouer pleinement même si évidemment il me manque beaucoup de réglages et contre Ugo qui prend la balle beaucoup plus tôt (que Lopez) et est beaucoup plus agressif, ça s'est vu."
Content d'avoir pu "regoûter un peu aux sensations de match et de victoire", l'ex-n°5 mondial sait qu'il est encore loin de son meilleur niveau mais rêve de livrer de nouvelles batailles devant son public.
"Je suis encore très loin du niveau qui a été le mien et je n’ai aucune idée de si je vais m’en rapprocher un jour mais je crois en ce que je fais. Je n’ai pas envie de m’arrêter dans des conditions comme ça... Le petit truc qui fait qu’aujourd’hui je suis encore capable de me faire mal à l’entraînement c'est la perspective d'un jour pouvoir rejouer devant le public, de disputer un match au courage comme j’ai eu l’habitude de le faire... Rejouer à Roland-Garros avec des spectateurs, c’est quelque chose qui me fait rêver et je crois qu’il n’y a pas d’âge pour rêver."
C'est fini pour Gaston et Lestienne
Un peu plus tôt dans la journée, Hugo Gaston s'était incliné contre Jannik Sinner (6/4, 6/1) au deuxième tour tandis que Constant Lestienne, issu des qualifications, a lui cédé en trois sets et après 2h24 de combat contre le Britannique Cameron Norrie (6/4, 6/7(4), 6/3).
Le programme de jeudi
Jeudi, Pierre-Hugues Herbert (contre Cameron Norrie), Arthur Rinderknech (contre Alejandro Davidovich Fokina) et Lucas Pouille (opposé à Stefanos Tsitsipas) tenteront de rejoindre Ugo Humbert en quarts de finale de cet Open 13.
