Ce vendredi, Alexandre Muller et Elliot Benchetrit ont décroché leur billet pour le tableau final.
Muller le guerrier
Cette fois, pas de thrillers, pas de balles de matchs à sauver, pas de retournements de situations improbables. "Après le 2e tour des Qualifs, vous m’aviez demandé d’éviter de sauver encore une balle de match... Je l’ai fait, j’ai évité, je crois que je vais m’en contenter !".
Alexandre Muller ne va certes pas s’en plaindre : en maîtrisant en patron le Serbe Viktor Troicki – ancien 12e mondial – le Français a décroché son billet pour le tableau final. Un break dans chaque set pour une affaire rondement menée (6/3, 6/4), lui qui avait dû sauver une balle de match dans ses premières rencontres.
"Là, tout de suite, je me dis que je me suis qualifié à Roland ! C’est quelque chose qui reste gravé dans une carrière, a confié le tricolore. Après, l’objectif plus tard est d’avoir le classement pour ne plus passer par les qualifs".
Ce n’est pas la première fois que le licencié du TC Marseille jouera dans "le Top 128 de Roland" (il avait reçu une invitation en 2017, échouant d’un rien, en cinq sets, contre Monteiro). Mais cette fois, le Français veut voir plus loin.
"Je ne sais pas encore qui je joue, il y a des morceaux plus jouables que d’autres. J’ai vu que Nadal joue un qualifié, puis un autre, on va donc essayer de l’éviter, a-t-il souri. Je vais essayer de profiter du moment parce que ce n’est pas tous les jours qu’on se qualifie en Grand Chelem. D’ailleurs, moi, c’est ma première fois ! Sur un premier tour, je préfère joueur sur un mec un peu moins bien classé pour avoir une chance de gagner. On n’est pas là pour faire de la figuration dans le tableau final, on espère passer le plus de tours possibles".
Benchetrit a forcé la décision
En début d’après-midi, dans l’ambiance bouillante du court 14, Elliot Benchetrit a renversé Enzo Couacaud (4/6, 7/6, 6/2). Assez nerveux en début de match, le natif de Nice a su se remobiliser après un premier set compliqué. Le bras du pensionnaire de la Villa Primrose n’a finalement pas tremblé au moment de conclure, s'offrant un billet pour le tableau final sur une dernière attaque en coup droit.
"Tout de suite, je ressens beaucoup de joie, a-t-il soufflé. J’ai fait beaucoup le jeu, j’ai pris plus de risques. Au-delà de la victoire, c’est le fait d’avoir progressé sur ce match qui me fait le plus plaisir. Je ne suis pas Djokovic ou Nadal, mais je progresse de jour en jour. Passer par les qualifs, ça me fait du bien et ça va m'aider pour la suite. Et j’aime beaucoup ce court 14. Il me porte bonheur, je me sens à l’aise et j’y ai mes repères".
L'an passé, le Bordelais, qui avait reçu une wild-card, avait "chipé" un set à Gaël Monfils au premier tour du tableau final. De quoi de lui donner des idées pour la suite de son aventure parisienne.
17
Ils sont 17 Français dans le tableau final.
Blancaneaux et Bourgue s'arrêtent là
En revanche, Geoffrey Blancaneaux est resté à quai, battu par l'Espagnol Martinez (6/3, 6/1). Quant à Mathias Bourgue, il est tombé avec les honneurs contre la tête de série n°1, l'Américain Tennys Sandgren (7/6, 7/5).