Malmené par le Néerlandais Tallon Griekspoor, Ugo Humbert a sauvé trois balles de match pour rallier les quarts de finale. Victoire également pour Grégoire Barrère, qualifié pour les huitièmes de finale.
Humbert s'est fait peur
Savoir gagner même quand les sensations ne sont pas au rendez-vous c’est aussi ça être un champion et c’est ce qu’a réussi à faire Ugo Humbert ce mercredi à Montpellier.
Longtemps bousculé par le Néerlandais Tallon Griekspoor, 160e mondial et issu des qualifications, Ugo Humbert s’en est finalement sorti 6/7, 7/6, 7/6 après 2h50 de combat.
Mal embarqué et mené 7/6, 5-3, le Messin a même dû sauver trois balles de match sur le service de son adversaire avant de réussir son premier break du match pour revenir à 5-4 et recoller à une manche partout quelques minutes plus tard.
Dans le troisième set, c’est encore une fois au niveau mental que le 32e mondial, tête de série n°6 à Montpellier, a fait la différence pour l’emporter 7 points à 5 dans le tie-break.
"Aujourd’hui, j’étais tendu, les frappes sortaient pas trop et j’ai eu un peu de mal au service et puis il m’a aussi un peu surpris par son niveau, a confié Ugo Humbert en conférence de presse. Je ne le connaissais pas très bien, il aime bien faire le jeu en coup droit, il n’a pas beaucoup raté, il a fait trois bons matchs ici. C’est un bon joueur.
J’ai eu peur mais tous les joueurs ont peur parfois. Il faut savoir le gérer plus ou moins, se concentrer sur le jeu... J’ai senti aussi que lui avait du mal à terminer, que ça n’était pas facile. Ce sont dans des moments comme ça où il faut essayer d’y aller et j’ai été courageux."
Une victoire à l'arraché qui fait du bien au Français, surtout après la déception connue face à Nick Kyrgios contre qui il avait eu deux balles de match au deuxième tour de l'Open d'Australie. "Forcément aujourd'hui j'ai repensé à ce match qui m'avait fait mal! Parfois ça passe, parfois non, ce qui est sûr c’est que je ne m’ennuie pas ! Mais c’est vrai, c’est le genre de matchs qui quand tu les gagnes au couteau font du bien au moral. Je me suis accroché, je me suis battu jusqu’au bout. Je suis content de ça !"
Qualifié pour les quarts de finale de cet Open Sud de France, il y affrontera le vainqueur du match qui opposera jeudi l’Espagnol Roberto Bautista Agut, tête de série n°1, au Français Grégoire Barrère.
© JB.Autissier / Open Sud de France
La jolie perf de Barrère
Ce dernier, 113e mondial et issu des qualifications s’était en effet qualifié pour les huitièmes de finale un peu plus tôt dans la journée en réalisant une très belle performance contre Nikolaz Basilashvili, n°40, qui l’avait battu en trois sets à Metz en 2016 lors de leur seule précédente confrontation.
Vainqueur 6/4, 6/4, le Français a parfaitement profité du faible pourcentage de premières balles de son adversaire pour le mettre sous pression au retour.
En forme, Grégoire Barrère sait néanmoins qu’il lui faudra encore élever son niveau d’un cran s’il veut créer la sensation au prochain tour. "Je savais qu'il frappait fort pour l'avoir déjà joué il y a quelques années. Mais j'aime bien ça car ça me permet de jouer en rythme. L'idée était de ne pas trop lui donner d'angles et de l'agresser en retour pour ne pas le laisser mettre son jeu en place, a-t-il commenté après son match. Aujourd'hui, ça a marché. Contre Bautista Agut, ce sera un gros match forcément. Il n'en est pas là sans avoir fait quelque chose. Mais j'ai quelques matches sur cette surface et je suis en confiance. Il faudra essayer de faire des changements de rythmes, de prendre la balle plus tôt et d'aller vers l'avant. Le perturber car il est très fort quand il est sur sa ligne."
Bonzi frôle l'exploit contre Goffin
C'est fini en revanche pour Benjamin Bonzi, tombeur de Lucas Pouille au premier tour. Malgré une très belle résistance, le Toulousain, 125e mondial et bénéficiaire d'une wild-card a cédé en trois sets 4/6, 6/4, 7/5 et 2h33 de jeu contre David Goffin, tête de série n°2 et n°15 mondial.