En remportant le titre à Hammamet, Margot Yerolymos, licenciée au TC Martigues, a décroché son 4e trophée sur le circuit professionnel. La joueuse de 20 ans évoque son début de saison ainsi que sa nouvelle collaboration (fructueuse) avec Mathilde Johansson.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre victoire en Tunisie, votre quatrième titre sur le circuit ITF ?
J'avais déjà participé au tournoi d'Hammamet la semaine précédente et j'avais perdu au premier tour. C'était compliqué... Je suis partie toute seule, je n'étais pas vraiment en forme, je suis passée de l'indoor à l'extérieur, il y avait beaucoup de vent et la terre était lourde... Après ma défaite, je n'avais qu'une envie : rentrer. Je savais que ça allait être long d'attendre la semaine d'après. Bref, j'avais vraiment le moral dans les chaussettes.
Mathilde Johansson m'a alors rejoint. Elle me donne des coups de mains de temps en temps et c'était la première fois que je partais avec elle sur un tournoi. Elle m'a aidé à me remobiliser, à me concentrer sur des choses assez simples. J'ai attaqué la 2e semaine beaucoup plus détachée des résultats et des enjeux. J'ai pu me libérer sur mes matchs et cela m'a permis d'aller au bout. Mon jeu est monté crescendo, c'était de mieux en mieux au niveau de l'intensité. Finir la semaine avec le trophée est une véritable satisfaction. 2017 a été une année difficile en termes de résultats : quand on travaille et qu'on n'a pas les résultats tout de suite, ça devient frustrant. Donc ce titre fait beaucoup de bien au moral et me conforte dans mon travail.
La finale contre la Roumaine Andreea Amalia Rosca s'est jouée en trois manches (4/6, 6/2, 6/0). Comment avez-vous renversé la tendance après la perte du premier set ?
J'étais un peu sur les nerfs, je savais que c'était une bonne joueuse qui avait bien enchaîné ces derniers jours. Je croyais à la victoire... sans vraiment y croire. Pourtant, malgré la première manche perdue, je sentais que je n'étais pas loin. Je me suis alors bien accrochée, en essayant de rester concentrée sur mes objectifs de jeu. J'ai réussi à me relâcher. Plus "j'en mettais", plus elle avait du mal à répondre. J'ai même fini sur un 6/2 6/0 ! Je m'étais fait une montagne de ce match, mais au final, j'ai réussi à oublier l'enjeu et à me focaliser sur moi et mon tennis. Ca a payé.
Votre saison 2017 a été perturbée par une blessure à la hanche...
Oui, je me suis blessée durant l'été. Cela m'a empêché de défendre mes points et j'ai chuté au classement. La blessure m'a empêché d'enchaîner. J'ai changé de centre d'entraînement, afin de faire une remise à niveau, une sorte de "reset". J'ai beaucoup travaillé et ma période foncière a été faite un peu en décalée. En décembre, j'ai gagné le CNGT de Dijon, ce qui m'a donné un coup de boost. Après la coupure des fêtes, le mois de janvier est souvent un peu compliqué du fait du manque de tournois. Mais il faut accepter, accepter le fait que ce soit dur, et que même si l'on perd, on doit continuer à aller au charbon. Etre récompensée par un titre me fait donc beaucoup de bien.
Quelle est votre structure d'entraînement ?
Je suis toujours licenciée à Martigues mais je m'entraîne désormais à la All In Academy, à Paris. Mathilde Johansson me rejoint quand elle a des dispos et que cela colle bien avec son emploi du temps. A Hamammet, je me suis régalée et j'espère qu'on gagnera d'autres trophées ensemble !
Qu'avez-vous prévu pour la suite de l'année ?
Je vais enchaîner avec plusieurs tournois français : Amiens, Gonesse et Le Havre. Puis je vais discuter de la suite du calendrier avec Nicolas Copin, mon entraîneur référent. Je n'aime pas trop donner des objectifs de classement, je préfère parler en termes d'évolution. Gagner les "15000$", aller sur les "25000$", gagner des "25000$" et ainsi de suite… Le but est de faire mon bout de chemin petit à petit.