Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut disputent leur deuxième demi-finale côte à côte à Roland-Garros face à la paire colombienne Cabal/Farah.
Depuis leur titre en 2018 sur la terre battue parisienne, Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert étaient restés sur leur faim à Roland-Garros : un 2e tour en 2019, puis un huitième en 2020, pas de quoi rassasier l’appétit des Français. Avec déjà 4 victoires en Grand Chelem ensemble en double, un dans chaque tournoi, l’Angevin et le Strasbourgeois en veulent encore.
"Au début de cette édition, cela faisait peut-être 7 ou 8 mois que je n'avais pas eu la boule au ventre, avoue Pierre-Hugues Herbert. C'est le tournoi qui m'a fait rêver, qui m'a donné envie d'être joueur de tennis. Si j'avais pu déjà gagner 10 fois Roland-Garros, j'aurais essayé de le gagner 10 fois. Etre ici, c'est une motivation supplémentaire."
L’accès à la finale passe par la paire Cabal / Farah, tête de série n°2 à Paris. Les quatre se connaissent bien, très bien même. Les Français, tête de série n°6, ont été battus à Barcelone dernièrement, mais ils peuvent aussi s’appuyer sur des victoires marquantes face aux Colombiens : à l’Open d’Australie en 2015, lors des Masters 2018 et 2019 ou encore en demi-finale à Monte Carlo en 2016. En revanche, cette année-là, Farah et Cabal avaient ôté aux Français tout espoir de médaille olympique à Rio, en les battant dès le 1er tour."C'est une équipe qui nous a posé des problèmes par le passé, confirme Nicolas Mahut. On a gagné souvent, on a perdu aussi souvent ! On s'attend à chaque fois à des matches compliqués parce qu’ils ont des supers automatismes et qu’ils sont très intenses du premier au dernier point. On sait à quoi s'attendre. Mais je crois que l'on est prêt à essayer de relever le défi."Avec un public de retour et bien décidé à les pousser jusqu’en finale, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut ont un petit avantage sur leurs adversaires. Toujours bon à prendre.
Estelle Couderc