Le duo bleu est à une marche d'un deuxième triomphe à Roland-Garros. Et pourrait au passage écrire l'Histoire...
A quoi ça tient une finale de Grand Chelem ? A énormément de talent, sans aucun doute. Et parfois à un peu d’audace aussi.
Confrontés à trois balles de match face aux Colombiens Cabal et Farah, Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert ont réussi à s'extirper d'une situation fort compromise, grâce notamment à des deuxièmes services plus d'audacieux de "P2H".
Les Français, très mal embarqués, ont fini par trouver la clef, en élevant considérablement leur niveau de jeu dans les moments clés.
Et voilà le prolifique duo tricolore, vainqueur des 4 tournois du Grand Chelems et du Masters de fin d'année, dans une nouvelle finale à Roland-Garros, la 2e après leur titre de 2018.
>> Le tableau de double messieurs
1 et 2
Les Français pourraient devenir le premier duo bleu à remporter deux fois Roland-Garros dans l'ère Open.
Pour soulever ce deuxième titre, ils affronteront la paire Alexander Bublik / Andrey Golubev. Sans leur faire offense, voir les Kazakhstanais à ce niveau de la compétition est clairement une surprise.
Exceptés trois tournois en 2016 sur les circuits inférieurs, les deux joueurs se sont associés seulement en début d’année et disputent à Roland-Garros leur 4e tournoi.
Pour l’anecdote, Bublik et Golubev avait d’ailleurs battu à Antalya... Pierre- Hugues Herbert, alors associé à David Goffin.
Mais pas question de céder à l'excès de confiance. "Sur le papier, c’est jouable. Mais s’ils sont en finale, c’est qu’ils sont forcément dangereux" prévient Julien Benneteau.
Un avis partagé par le duo français. "La première chose que l'on redoute c'est l'équipe en face, glisse Pierre-Hugues Herbert. Ils ont gagné cinq matchs pour être en finale. Toutes les personnes qui sont arrivées sur leur chemin, ils les ont battues. Effectivement, de par notre palmarès et notre classement dans le tableau, on peut être favoris, mais on ne va pas aborder ce match en tant que tel".
Pour remporter ce deuxième titre à Roland-Garros, "Nico" et "P2H" pourront compter sur le soutien du public. "C'est vraiment du bonheur, se réjouit l'Angevin. Quand on est rentrés sur le court, j'ai dit à Pierre-Hugues 'il me faut du temps', car j'avais des frissons. La dernière fois que j'en avais sur les jambes et les bras, c'était en Coupe Davis. C'était vraiment incroyable. Les gens étaient là, nous ont accueillis et portés... C'était exceptionnel".