Le joueur du TCP vient de remporter à Grenoble son 4e titre professionnel. À 29 ans, il veut repartir sur de nouvelles bases.
Tristan, tu as remporté le titre au "15000$" de Grenoble, ton premier succès sur le circuit professionnel depuis 2015 et le Challenger de Tempere. Quel est ton sentiment après cette victoire ?
C'est toujours cool de gagner un tournoi et de se dire qu'à la fin de la semaine, il n'y a eu que des victoires. C'est un sentiment agréable.
Je suis content de mes deux derniers matchs, c'était intéressant sur la fin de la compétition. Le fait d'avoir gagné et d'avoir bien joué sur la fin... je retiens surtout ça.
© FFT / Nicolas Gouhier
Tristan Lamasine a battu son compatriote Timo Legout en finale du tournoi de Grenoble.
Qu'est-ce qui explique, selon toi, cette attente entre ce titre et le précédent ?
Déjà, le niveau n'est pas tout à fait le même entre un Future et un Challenger. Et j'ai essentiellement joué des Challenger depuis 7 ou 8 ans.
C'est dur de gagner dans cette catégorie, le niveau est vraiment élevé. Il faut être très bon. Et même quand tu es très bon parfois, ça ne suffit pas.
Je n'ai pas d'autres explications, c'est une question de niveau de jeu. Je n'ai pas eu de blessures... J'ai juste mal joué et je suis redescendu au classement (596e aujourd'hui, 181e en 2015).
Ce titre amène forcément de la confiance. Quels sont tes objectifs pour la suite de la saison ?
J'aimerais bien retrouver un classement qui me permet de rentrer automatiquement dans les qualifs de Challenger. Ce serait un bon début. Mais le plus important est de progresser, de bien jouer.
Après la saison compliquée de l'an dernier... Ce n'est pas comme si je repartais de zéro, mais c'est l'occasion pour moi de faire un "reset", de partir sur quelque chose de nouveau, et d'aller le plus haut possible.
Je n'ai plus la pression du classement ou de me dire "est-ce que je fais des qualifs de Grand Chelem ? Est-ce que je peux rentrer dans tel ou tel tournoi ?" Quand on est au-delà de la 500e place mondiale, autant repartir sur de nouvelles bases, il n'y a plus rien à perdre. Ce qui est sûr, c'est que le plaisir de jouer au tennis est toujours là, ça ne change pas.
Comment t'entraînes-tu aujourd'hui ?
Je m'entraîne entre le TC Paris et le CNE, sans coach. Parfois des personnes me filent un coup de main, mais généralement, je me débrouille seul.
Tu fais partie des joueurs historiques du TCP. Que représente ce club pour toi ? Tu aimes toujours autant les matchs par équipe ?
Ça fait depuis 2014 que j'y suis et je suis très attaché au TCP. Il y a des gens adorables et je passe beaucoup de temps là-bas pour m'entraîner, faire la prépa physique, voir des amis...
J'adore les matchs par équipes, c'est l'occasion pour moi de rendre au club ce qu'il me donne au quotidien. Faire remonter le club en PROA l'an prochain, ce serait vraiment cool.