Sascha Gueymard Wayenburg a remporté l'ITF de Poitiers, son deuxième titre sur le circuit professionnel.
Motivé par son dernier titre, le Provençal espère prendre une autre dimension. Il évoque la suite de sa saison, ses ambitions et ses objectifs de progression, tout en gardant les pieds sur terre.
Tu as remporté un nouveau titre la semaine dernière, félicitations ! Comment te sens-tu après cette belle performance ?
Ça me fait très plaisir ! J’ai eu un début de saison difficile, qui ne s’est pas passé comme je l’espérais. Je n’ai pas assez bien joué et j’ai eu des tirages un peu compliqués, mais on s’est accrochés avec mon équipe et ma famille. Ils sont restés derrière moi et cette semaine ça a fini par payer, donc c’était forcément un grand soulagement.
Quelle est la prochaine étape pour toi ?
Le Challenger de Saint-Brieuc ! Je suis arrivé le lendemain de la victoire à Poitiers, j’ai reçu une wild-card et je suis gonflé à bloc grâce à la semaine dernière. J’ai très vite enchaîné après la victoire, on a pris la route le soir même et j’ai eu un peu de mal à réaliser que j’avais gagné le tournoi.
Malgré tout, j'ai pu discuter avec mes amis et ma famille qui m’ont félicité, c’était sympa de pouvoir partager un moment de joie avec eux. C'est un peu ça le quotidien des joueurs de tennis : il faut pouvoir apprécier la victoire mais il faut aussi très rapidement se reconcentrer sur le prochain tournoi qui arrive. Et cette fois-ci, c’était très rapide pour moi !
Avec ce deuxième tournoi remporté, tu peux continuer de viser plus haut. Quels sont tes objectifs à présent ?
Grâce à cette victoire, je prends un peu plus confiance en mon jeu, c'est ce qui me manquait un peu sur ce début de saison. Je pense que je gagne même une trentaine de places au classement, c'est important aussi pour la confiance. Je me dis que je peux aller chercher plus haut à présent, mais je garde aussi la tête sur les épaules.
Je ne me dis pas que je ne vais plus perdre de match, même si je l’espère bien sûr ! Mais j’ai conscience que ça prendra du temps. Je vais peut-être encore perdre des "15000$". Ou alors je vais tous les gagner, qui sait ? Mais en tout cas, je crois en moi et je crois au processus qu'on a mis en place avec mes coachs pour progresser. J'ai des attentes plus grandes maintenant et j'espère aller le plus loin possible. On verra bien où ça m'emmène !
© FFT / Nicolas Gouhier
Le jeune Français a reçu une wild card pour le Challenger de Saint-Brieuc.
Tu parlais des places gagnées au classement ATP grâce à ta victoire à Poitiers. Tu le regardes souvent ce classement ? C’est important de voir ton évolution ?
Bien sûr, même si je veux procéder étape par étape. De temps en temps, je le regarde parce que c'est toujours bien de se situer et c’est assez révélateur de ce qu’il s’est passé dans l’année.
Mais on comptera plutôt les points à la fin, parce que la saison est longue et on ne sait pas ce qu’il peut arriver. Donc, je le consulte, mais avec détachement !
Tu es licencié à l’AS Rognac, est-ce que tu peux me parler de ta structure d’entraînement et avec qui tu te prépares ?
Je m’entraîne à Marseille avec Lionel Zimbler et Martin Vaisse. Il y a également plusieurs joueurs qui s’entraînent ici : Benjamin Bonzi, Laurent Lokoli, Antoine Escoffier et aussi Clément Chidekh. Nous sommes une très bonne team !
Tu fais partie d’une belle génération de jeunes joueurs français, c’est prometteur ! C’est motivant pour toi ?
Oui, bien sûr ! On s’entend tous très bien, j’espère qu’on se tire vers le haut. On a tous joué les juniors ensemble, on a nos petites histoires à nous. Je leur souhaite le meilleur. Quand je vois les résultats d’Arthur (Fils) à Marseille ou à Montpellier, je n’ai qu’une envie, c’est d’aller le rejoindre.
Pareil pour Luca Van Assche. Je m’entends très bien avec eux, on s’envoie des messages quand on réussit, même s'ils sont encore bien devant moi au classement.
Et je souhaite qu’une fois que je serai à leur classement actuel, ils soient encore plus haut pour que j’ai toujours envie d’aller les rejoindre ! On fait chacun notre parcours, mais on espère bien sûr le meilleur pour les autres.