Vainqueur de l'Open Teréga de Pau, Luca Van Assche s'est confié sur son 2e titre en Challenger, sa relation avec Arthur Fils, et la suite de sa saison.
Luca, comment te sens-tu après cette bataille épique en finale du Challenger de Pau, et ta victoire en près de 4h face à Ugo Humbert ?
Super content ! Je me sens toujours un peu fatigué forcément, c'était vraiment un gros combat. Mais je suis très heureux d'avoir remporté ce titre.
Tu croyais encore à la victoire quand tu étais mené d'un double break dans le 3e set ?
Je n'étais pas dans une bonne position pour gagner, c'est sûr (rires). Je me suis dit que c'était une finale, avec beaucoup d'enjeu, qu'il pouvait se tendre aussi.
J'ai pris point par point en essayant d'y croire au maximum. Et en fait, je suis revenu très vite dans le match, donc le moment de doute a été assez rapide.
Au premier tour de l'Open d'Australie cette année, contre Cameron Norrie, on a eu l'impression que tu avais "explosé" physiquement après un excellent premier set. Est-ce que cette finale à Pau, très éprouvante, te donne de la confiance au niveau de la condition physique ?
Contre Norrie, c'était un peu différent. C'était encore le level au-dessus : il a été top 10, et on jouait un Grand Chelem. C'est sûr que cette finale et la semaine à Pau vont me donner beaucoup de confiance... ça donne même envie de se remettre tout de suite au travail pour continuer à progresser.
Physiquement, ça prouve que je peux avoir le niveau, l'endurance, et surtout la constance dans la concentration pour jouer les grands matchs.
Est-ce que tu as beaucoup travaillé le physique à l'intersaison ?
Oui, car durant l'année, vu qu'on enchaîne beaucoup les tournois, c'est dur d'avoir des gros blocs physiques. Donc cet hiver, le travail physique était vraiment l'axe prioritaire. Les efforts à l'entraînement m'ont bien aidé pour cette finale.
© FFT / Corinne Dubreuil
Luca est classé 110e à l'ATP cette semaine, son meilleur classement en carrière.
Arthur Fils et toi avez 18 ans. Cette semaine, tu es 110e à l'ATP, lui est juste derrière, à la 111e place. Vous parlez entre vous de vos victoires, de la découverte du grand circuit ?
Je vois Arthur très souvent et on s'entraîne presque tous les jours ensemble, alors oui, on en parle. D'ailleurs, je l'ai vu ce matin (lundi, ndlr). On se taquine un peu. Je l'ai félicité pour ses belles victoires à Montpellier et Marseille.
J'ai vraiment une super entente avec lui, on est des très bons amis. Ça me fait plaisir de le voir réussir, et je pense que lui aussi est content pour moi. On se tire vers le haut et j'espère qu'on réussira tous les deux ensemble.
Combien de fois vous êtes-vous affrontés ? Il y a eu la finale de Roland-Garros juniors, mais te souviens-tu d'autres duels ?
Bien sûr ! J'ai dû le jouer une fois quand on était vraiment enfants. Après, je l'ai aussi affronté en U14 et une fois en championnat de France 13 ans. Puis à "Roland", en finale... On ne s'est pas rejoué depuis.
Tu as gagné tous les matchs ?
Non, il m'a battu aux championnats de France. Bon peut-être qu'il m'a aussi battu quand on était petits... je ne me souviens plus. Mais je ne crois pas (rires) !
Est-ce que tu as hâte de le jouer sur le grand circuit ?
Ce serait un super match, car on est tous les deux dans une bonne dynamique. On se connait par cœur... ce serait drôle de s'affronter.
Où t'entraînes-tu au quotidien ?
Je joue au CNE sur dur ou à Roland-Garros sur terre, ça dépend. Pour la partie tennis, je m'entraîne avec Yannick Quéré et Maxime Teixeira.
Que prévois-tu pour la suite de la saison ?
Je vais essayer de jouer un mix de Challenger et d'ATP. Mais ça va dépendre de mes résultats et de mon classement. Dans l'idéal, j'aimerais bien sûr faire le plus possible d'ATP 250.
J'avais déjà des objectifs clairs en début d'année, comme regagner un Challenger ; ça c'est fait, mais j'aimerais en remporter d'autres. Maintenant, je veux aussi avoir des gros résultats sur les grands tournois et passer des tours en Grand Chelem.