Le 5 septembre, Gilles Simon et six autres joueuses et joueurs professionnels ont débuté une formation pour devenir enseignant de tennis. Un cursus condensé en raison de leur expérience de haut niveau, mais néanmoins exigeant.
Attentifs. Autour de tables disposées en U, sept stagiaires – 5 garçons et 2 filles – écoutent, munis de leur cahier et de leur stylo, le cours de Jean-François Blanco, coordonnateur pédagogique à la Direction Technique Nationale.Ce matin de début septembre, dans la salle Yannick Noah du Centre National d’Entraînement, on évoque les moyens pédagogiques à disposition de l'enseignant de tennis mais aussi la technique et la biomécanique. Le programme est dense pour ces joueurs professionnels, redevenus étudiants le temps d’une année, en vue de valider leur DEJEPS perfectionnement sportif mention tennis (diplôme d’Etat, de la Jeunesse, de l’Education et du Sport) qui leur permettra d’enseigner.
© FFT / Christophe Guibbaud
Un programme dense est au menu de cette formation destinée aux joueurs professionnels.
"C’est une formation en accéléré. Il y a beaucoup de travail", commente un certain Gilles Simon, venu reprendre la posture d’élève, lui que ses pairs avaient l’habitude de surnommer "Le Professeur".Retraité en décembre prochain, l’ancien n°6 mondial jongle en cette rentrée entre les cours et l’entraînement en vue des derniers gros tournois : l’Open de Moselle et le Rolex Paris Masters. Il a saisi l’opportunité offerte par la Fédération Française de Tennis d’obtenir un diplôme. "Cette formation n’est proposée aux joueurs pros que tous les deux ans. C’était le bon moment pour la faire, d’autant que l’année prochaine, j’ai prévu de rester chez moi."A 37 ans, Gilles Simon se dirige vers une nouvelle vie. Il ne sait pas encore de quoi elle sera faite mais il est certain qu’à l’avenir, il se "servira de cette formation quoi qu’il arrive". Lui qui n’était plus retourné sur les bancs de l’école depuis un DEUG d’éco-gestion avorté juste après son Bac S, est heureux de se retrouver en groupe et de s’en nourrir. "Pour moi, la vie, c’est continuer d’apprendre", confie-t-il.
"Gilles est très motivé et complètement intégré dans le groupe", commente Jean-François Blanco, Coordonnateur pour les contenus Pédagogiques Haut Niveau.
© FFT / Chrisstophe Guibbaud
Jean-François Blanco avec Gilles Simon et Alexis Musialek.
Parmi les stagiaires, on retrouve Alexis Musialek, classé 758e, "en pleine reconversion", Hugo Voljacques, classé un peu au-delà de la 1000e place ou encore une joueuse prometteuse à la carrière contrariée par le Covid, Théo Gravouil. Aucun d’entre eux ne sait s’il va embrasser une carrière d’entraîneur en club ou sur le circuit à l’issue de cette formation. Mais tous sont persuadés qu’elle leur sera utile.Au total : 436 heures de formation sont prévues, soit 236 heures théoriques et 200 heures en club (contre 700 heures pour des joueurs amateurs). De quoi développer de nombreuses compétences et consolider ses connaissances sur le terrain."C’est une chance de le faire ; je mets un petit pied dans le coaching, déclare Alexis Musialek, déjà titulaire d’un Bachelor en économie, obtenu aux Etats-Unis, soit l’équivalent d’un BAC+4. Ce sera une corde de plus à mon arc."Pour Jean-François Blanco, l’objectif à terme est que tous "s’intègrent dans l’environnement fédéral, en club, dans un comité ou une ligue. Et pourquoi pas à la Fédération".Parmi les lauréats de la dernière promotion figuraient les anciens pros, Axel Michon et Pauline Parmentier. Le premier est devenu entraîneur national, la seconde est responsable des 15-18 ans filles à la DTN.Sylvie Marchal
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