Mercredi, la Fédération Française de Tennis et la Fédération Sénégalaise de Tennis ont signé un protocole de coopération qui permettra d’accompagner l’essor du tennis au Sénégal au moins jusqu’en 2026.
Attendue avec impatience. La coopération entre le Sénégal et la France, initiée dès 2019, vient d’être relancée et concrétisée ce mercredi 1er juin après deux années de crise sanitaire. Dès aujourd’hui, une nouvelle réunion de l’alliance Dioko (« ensemble » en wolof), qui rassemblait les représentants d’organisations sportives et institutionnelles françaises et sénégalaises s’est tenue au Centre National d’Entraînement.D’autre part, un protocole de coopération inédit entre la Fédération Sénégalaise de Tennis et la Fédération Française a été signé : "C’est un grand moment pour nous, a confié le président de la Fédération Sénégalaise de Tennis, Issa Mboup. Ce rapprochement va permettre le développement du tennis, mais pas seulement. Il est vecteur d’inclusion pour tous les Sénégalais, à travers la formation, le tennis à l’école, l’urban tennis."L’accord, qui s’inscrit dans une dynamique olympique, puisque Dakar accueillera pour la première fois les Jeux Olympiques de la Jeunesse d’Eté (JOJ) en 2026, prévoit en effet la formation de ramasseurs de balles et d’arbitres, ainsi que le partage des contenus de formation de l’Institut de Formation du Tennis (LIFT)."Nous prolongeons, avec le Sénégal, notre philosophie, à savoir « Le tennis, partout, pour tous ». L’idée est que le tennis soit un moyen de développement, un levier d’émancipation, un outil culturel et d’éducation", explique Michel Priou, chargé de la coopération internationale auprès du COMEX, qui s’était rendu au Sénégal en novembre dernier pour une mission d’identification des besoins.Parmi les autres axes de coopération : la réalisation d’une mission d’observation de Roland-Garros 2022 par le COJOJ2026 et la construction d’une académie de tennis à Diamniadio et de courts en terre battue. "Nous voudrions que cette académie soit labellisée « Roland-Garros » et que la terre battue soit dans l’héritage de ces JOJ", précise Issa Mboup.Enfin, une aide à la structuration d’une filière de haut niveau est envisagée ainsi que l’accompagnement de jeunes talents sénégalais en vue des JOJ 2026."Ce jour marque le début d’une belle histoire, de moments d’échanges et de partage, a déclaré le président de la FFT, Gilles Moretton, au cours de la signature. Nous nous réjouissons d’accompagner le Sénégal dans la mesure de nos possibilités et d’aboutir ensemble à des réalisations concrètes."Concret. C’est le mot qui revenait dans la bouche du Président du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS), membre du CIO, Diagna N’diaye, très heureux de cet accord : "Cette signature concrétise le fait que la FFT accepte de nous accompagner. Nous espérons que nous pourrons installer la culture de la terre battue et que le Sénégal servira de hub pour le reste de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest."Sylvie MARCHAL
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