Sortie des qualifications du tableau juniors, la championne de France 17/18 ans retrouve Roland-Garros, un tournoi qu'elle adore. Et surtout le rythme après quelques mois délicats.
Jenny, tu es la seule Française à être sortie des qualifications du tableau juniors de cette édition 2023. Comment s'est déroulé ce tournoi ?
J'ai joué deux matchs très durs, très compliqués, donc je suis trop contente de m'en être sortie ! Forcément, il y a beaucoup de tension sur ce genre d'événements. Mais grâce à la victoire d'hier (jeudi), je suis rentrée sur le terrain plus détendue pour mon 2e tour et j'ai pu lâcher mes coups.
Au final, j'ai joué deux bonnes joueuses, la tête de série n°13 et la tête de série n°8. C'est l'accumulation des matchs qui donne de la confiance.
Quels sont tes premiers souvenirs de Roland-Garros ? Quelles sont les sensations quand on joue ici ?
J'ai toujours regardé "Roland" à la télé. Mes premiers souvenirs remontent à 2012, je crois. Je voyais Nadal gagner à Roland deux, trois, quatre... dix fois de suite (rires) ! Et alors c'est devenu mon joueur préféré.
L'an dernier, j'avais reçu une wild-card tableau pour le tableau juniors. Quand je joue ici, ça fait toujours bizarre... L'an dernier, j'ai fait deux super matchs sur les courts 13 et 9. Avec le public et l'histoire du tournoi, c'est une ambiance incroyable, indescriptible.
En juillet dernier, tu as gagné ton premier tournoi pro aux Contamines-Montjoie, avant d'enchaîner avec un titre de championne de France 17/18 ans. Que s'est-il passé ensuite ?
J'ai eu des derniers mois compliqués. Après les championnats de France, je pars en Belgique et je me fais une bursite à l'épaule. Tout le mois de septembre, j'étais "off".
Ensuite, je repars pour deux semaines à Monastir et sur le premier tournoi, je me fais une fracture de fatigue au pied. J'ai encore été arrêtée un bon mois. Puis je retourne à l'entraînement. Début janvier, je pars aux Antilles sur un "15000" et un "25000". Là, c'est pas mal : je vais en quarts les deux fois.
Puis c'est un peu la descente aux enfers. J'entame la saison sur terre et je fais 5 "first" de suite. Alors là de me dire que j'ai gagné deux gros matchs, mais surtout d'avoir des rencontres "dans les pattes", ça me donne beaucoup de confiance pour la suite.
Tu es toujours licenciée au Paris Université Club ? Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour ce Roland-Garros ?
Oui, toujours au PUC, et je m'entraîne aussi au comité de Paris aux côtés d'Elsa Morel.
Pour ce Roland, j'ai envie de profiter. Je me sens bien physiquement, je veux aller le plus loin possible. Il y aura de gros matchs, mais j'ai envie de donner le meilleur de moi-même.