L’aventure londonienne se termine pour Diane Parry, Harold Mayot, Kristina Mladenovic et Stéphane Houdet
Difficile, à froid, de se dire qu’un tournoi qui s’achève sur une défaite est un tournoi réussi. Et pourtant. Lorsque, à l’instar de Diane Parry, Harold Mayot, Kristina Mladenovic ou Stéphane Houdet, Wimbledon a été synonyme de demi-finale, il y a de quoi quitter le gazon anglais avec pas mal de motifs de satisfaction.
Parry, sans clé
Diane Parry avait déjà affronté son adversaire du jour à deux reprises (Yucatan Cup 2017 et Jeux olympiques de la Jeunesse en 2018), l’Américaine Alexa Noël, et connaissait donc bien son jeu si atypique. Un gros service et, surtout, une propension à lifter des deux côtés.
Mais à la différence de leurs deux précédents duels, à chaque fois disputés sur terre battue, la demi-finale du jour a vite tourné à sens unique : celui de l’Américaine, dont la balle rendue encore plus basse qu’à l’accoutumée sur une surface comme le gazon a fait totalement déjouer la Française. Bilan : 30 fautes directes du côté de Diane Parry et la défaite après 1h11 (6/2, 6/1).
Une fois le coup d’arrêt digéré, restera à la pensionnaire du CNE tout le positif d’avoir réussi un Wimbledon plein, achevé seulement au stade des demi-finales.
Mayot chute sur un bon Gimeno Valero
Huit occasions de break pour le Français et une seule convertie. Vu comme cela, facile de regretter le manque d’opportunisme d’Harold Mayot. Mais les chiffres et les feuilles de score ne disent pas tout. Et notamment que son adversaire en demi-finale, l’Espagnol Carlos Gimeno Valero, a pris tous les risques pour rester dans le match puis virer en tête.
Ni les excellentes premières (71%) du Messin, ni ses montées au filet -dont certaines avec panache, en mode retour-volée- n’ont eu raison d’un adversaire qui jouait fort, long, juste.Sans démériter, mais en concédant deux fois seulement sa mise en jeu, Harold Mayot, lui aussi pensionnaire du CNE, s’est finalement incliné 7/6, 6/4, en demi-finale.
Mladenovic, pour un seul break
À la sortie du court n°1, Kristina Mladenovic n’avait pas grand-chose à ajouter à ce que disait le score de sa demi-finale de double perdue aux côtés de Timea Babos, face à la paire Hsiesh/Strycova (7/6, 6/4).
Une seule mise en jeu concédée et dans le même temps pas la moindre balle de break obtenue : des détails qui ont fait la différence au moment de se disputer un ticket pour la finale de Wimbledon. “Elles étaient plus fortes“, a tout simplement reconnu “Kiki“.
Houdet stoppé
Mis sous pression dès le premier point par les frappes surpuissantes de Gustavo Fernandez, Stéphane Houdet a vu un écart trop difficile à rattraper s’installer entre lui et l’Argentin.
Mené 6-0, 4-0, le joueur des Pays de la Loire a bravement recollé à 4-4, mais en vain. Et “Gusti“ l’a emporté 6/0, 6/4.
Quelques heures plus tard, associé à Nicolas Peifer, Stéphane Houdet s’est également arrêté en demi-finale du double, face au redoutable tandem britannique Hewett/Reid (6/3, 2/6, 7/6).
(À Wimbledon, Myrtille Rambion)