Après une année hachée par les blessures, Constant Lestienne s’est confié sur son récent titre au Challenger de Stanford. Une préparation idéale avant d’aborder le dernier Grand Chelem de l’année.
Félicitations Constant, la semaine dernière s'est plutôt bien terminée pour toi mais elle avait démarré de manière compliquée... Tu as sauvé de nombreuses balles de match dès le premier tour !
Oui, sept ! C’est ce qui rend l’histoire belle ! Au premier tour, j’étais vraiment mal embarqué, je sauve sept balles de match, c’est la première fois de ma carrière que j’en sauve autant. Forcément, quand on y repense en fin de semaine on se dit que j'aurais pu perdre bien plus tôt, que c'est bien d'être allé au bout, ça embellit l’histoire !
Comment s’est passée la finale ?
La finale s’est bien passée. Au début c’était un petit peu serré mais dès que j’ai pris les devants et que j’ai gagné le premier set (7/6(4)) je me suis un peu plus relâché. Au deuxième set, c’était relativement facile mais c’était un joueur dont le jeu me plaisait assez pour pouvoir le contrer donc je suis content d’avoir fait le travail. (Victoire finale 7/6(4), 6/2, contre Emilio Nava).
Ça t’as donné une motivation supplémentaire pendant la semaine ?
Oui, j’y pensais parce que ça m’a un peu permis de jouer plus relâché au tour suivant, je me suis dit "bon c’est déjà beau d’être au deuxième tour alors que j’aurais pu déjà être ‘out’ du tournoi" donc je le voyais un peu comme du bonus les matchs qui suivaient puisque je me sentais un peu miraculé d’être là.
Ça te sert de belle préparation avant l’US Open ce titre alors ?
La semaine a changé beaucoup de choses dans ma tête et dans mon état d’esprit avant d’aborder l’US Open. Avant le tournoi, je n’avais pas gagné beaucoup de match, j’avais eu une saison très difficile avec une blessure récurrente qui m’a fait sortir du top 100 et qui m’a empêché de gagner beaucoup de match donc là d’avoir regagné un titre ça me donne énormément de confiance pour la suite et je me sens capable d’aller loin à l’US Open.
Comment s’est passée ton année 2023 ?
Il n’y a eu quasiment que des blessures finalement… En mars, je me suis blessé et puis ça n’a pas arrêté jusqu’à Roland-Garros où j’ai fait mon match de reprise sur le Lenglen contre Khachanov (défaite 3/6, 1/6,6/2, 6/1, 6/3). Depuis, j’essaie de retrouver de la confiance dans mon physique et dans la tête, j’ai fait des bons matchs mais je n’en ai pas gagné beaucoup donc ma saison se résume à la recherche de victoire et de confiance, ce qui était le cas la semaine dernière donc j’espère que ça va me relancer pour la fin de saison. Et j’espère ensuite retrouver le top 100 pour aller en Australie l’année prochaine.
© Julien Crosnier / FFT
Constant Lestienne, au premier tour de Roland-Garros 2023 contre Karen Khachanov
Quelles seront tes échéances après l’US Open ?
Après l’US, je ne vais pas en Asie. J’ai décidé de faire les Challengers en France, pour pouvoir accumuler des matchs et puis de toute façon mon classement ne me permettait pas d’intégrer les tableaux en Asie, donc je me suis dit que faire les Challenger ici, qui sont quand même des super tournois, ce serait bien. Je vais faire Rennes, Saint-Tropez et Orléans.
L’objectif de fin d’année c’est donc de réintégrer le Top 100 pour toi ?
Voilà, exactement ! L’objectif c’est de gagner mon ticket pour le tableau final de l’Australie.
Tu peux nous parler de ta structure d’entrainement ?
Oui, c’est assez particulier. Je m’entraîne à la French Touch Academy, au Cap d’Agde. Une belle académie, managée par Charles Auffray et donc, quand j’ai un peu de temps je vais faire des semaines là-bas et quand j’ai seulement quelques jours, je reste à Paris je m’entraîne au CNE en autonomie. Je fais un mix entre les deux et ça me va plutôt bien !
