Community manager à la FFT et doux dingue de tennis, le jeune Sacha nous raconte "son" Roland-Garros.
Peux-tu te présenter ?
Sacha Weinstein, j'ai 22 ans. Je suis licencié au Tennis Club Entreprise FFT depuis janvier. Auparavant, j'ai été licencié au Tennis padel Cap d'Agde, au TC Nice Giordan, au TC Bonnieux, au TC Fielding, au TCM Opio notamment. On a beaucoup bougé...
Ton classement actuel ?
30/2.
Ton meilleur classement ?
30/2... Mais je joue 15/5 à l'entraînement, vraiment (rires).
Ton premier souvenir de Roland-Garros.
Mes premiers cours de tennis. C'était pour les enfants de salariés de la FFT, sur des courts en indoor à "Roland". J'avais tapé la balle vers 5 ans, je pense. J'ai tout de suite accroché, mais j'ai arrêté pour faire du badminton. Mon cousin en faisait, et je voulais absolument le battre. À mes 12 ans, j'ai repris le tennis et je n'ai plus jamais arrêté.
Et ce cousin, tu l'as battu ?
Jamais (rires).
Qu'est-ce que tu aimes dans le tennis ?
C'est un sport où il ne se passe jamais la même chose, ce n'est jamais le même point, toujours quelque chose d'inattendu. Il y un côté artistique aussi, une science du jeu, des points spectaculaires. Et j'aime bien le fait que tu puisses te reposer entre les points.
Quels sont tes joueurs favoris ?
"Rafa". Au début, j'étais plutôt team "Rodger", mais Rafa c'est juste trop impressionnant sur le court. Monfils aussi, il se donne tellement... Et Benoît Paire, pour les amorties et le côté showman. J'aimais beaucoup regarder les matchs de Serena. Elle était tellement au-dessus de ses adversaires, elle dominait de la tête aux pieds. Je trouvais ça fou.
Tu es dingue de tennis. Ca se concrétise comment ?
Premier truc que je fais quand je me réveille : je regarde les résultats sur les gros tournois, mais aussi sur les Challenger et les Future. Je suis tous les résultats des Français, même dans les 15000$. Je suis un mordu, je regarde tout ce qu'il se passe.
Sur certaines périodes, je préfère regarder les Challenger plutôt que les gros tournois. Tu peux voir la progression des joueurs français et ça fait plaisir de les voir performer.
© FFT / Philippe Montigny
Sacha en action dans les coulisses du tournoi.
Tu suis qui parmi les jeunes Français ?
J'aime bien Giovanni Mpetshi Perricard : un gars de 2 mètres avec un revers à une main, à part Kenny De Schepper, ça n'existe pas. Sinon j'aime bien Gabriel Debru. Je trouve qu'il n'est pas assez agressif. Mais il a tellement de potentiel, ça va le faire pour lui.
Si je te pose une petite colle sur le tennis, tu saurais répondre ?
Ca dépend quelle année.
2022.
Ca devrait aller
Quels sont les vainqueurs de l'US Open juniors 2022 ?
Alexander Blockx ? Ah non c'était l'Open d'Australie.
C'est un Espagnol.
(Tout de suite) Ah oui, Landaluce.
Et chez les filles ?
Andreeva ? Elle fait finale de l'Open d’Australie et peut-être qu'à l'US...
Eala.
Oui je connais, une Philippine.
Que fais-tu pendant ce Roland-Garros ?
Je suis en stage à la FFT depuis janvier. Pendant le tournoi, je fais partie de l'équipe des réseaux sociaux. Je me balade dans le stade en suivant les résultats des matchs, afin de "choper" en photo ou en vidéo des balles de match, des réactions de joueurs, leur entrée sur le court. On est souvent présent à deux trois pour les gros joueurs, afin d'avoir différents angles. Je monte ça rapidement pour faire des stories et des reels.
En plus, je relaye les articles FFT et Roland-Garros, plus tous les posts partenaires. Et puis je marche beaucoup. J'ai compté je suis à 180 km depuis le début. L'objectif, c'est 200.
Les moments qui t'ont le plus marqué durant cette édition ?
Le 8e de finale de Svitolina sur le court Suzanne-Lenglen. Je ne suis pas spécialement fan de cette joueuse mais j'étais là sur la balle de match. On ne l'attendait pas à un si haut niveau. Enfin moi je ne l'attendais pas, même si elle revient bien à Strasbourg. J'ai bien aimé la réaction au filet avec Kasatkina. C'était un vrai moment fort, je suis content de la voir revenir après le contexte sur l'Ukraine et son accouchement.
Puis j'ai bien aimé la victoire de Luca Van Assche au premier tour. J'étais sur la balle de match, il était vraiment heureux, il a joué le feu. On parle de déficit de puissance, mais en fait il tape vraiment fort, je l'ai trouvé super impressionnant.
Il y a eu aussi un moment avec Ons Jabeur. Ca c'était cool : j'étais à la descente des escaliers après sa victoire en 8e contre Pera. Elle descend, elle ne me regarde pas trop, ni moi, ni le photographe. Je me dis 'ça va être une réaction moyenne'. Mais en arrivant vers nous, elle nous fait la célébration de Ronaldo, le "Fuuuuuuuu".
Quand tu es derrière la caméra, tu es trop content qu'un sportif fasse ça pour toi. Il y avait Netflix qui filmait, mais je pense qu'on a eu des meilleures images qu'eux (sourire).
Qu'est-ce que tu dirais pour convaincre quelqu'un qui n'est pas abonné aux comptes de la FFT et de Roland-Garros ?
On fait du super contenu, il y a des supers gens dans l'équipe, au bureau et sur le terrain, on filme trop bien. On a de l'exclu que les autres n'ont pas, et qu'on nous vole parfois (rires). Tu vois les coulisses du tournoi, les meilleurs angles, les balles de match.... On essaye d'être focus sur le joueur et les émotions. En résumé, on fait du "cool contenu".
