Vainqueur du Future d’Angers le week-end dernier, Clément Tabur revient sur son premier titre de la saison qui a une saveur particulière puisqu’il jouait à domicile et il évoque ses ambitions pour l’avenir.
Clément, félicitations pour cette victoire ! Comment s’est passé la semaine ?
C’était vraiment bien de jouer à la maison, ça a rendu la semaine extrêmement agréable hors tournoi. En dehors des résultats, j’étais très satisfait de mon niveau de jeu, ça s’est ressenti sur mes résultats et j'en suis très content.
Je n’ai pas l’impression d’avoir élevé mon niveau de jeu au fur et à mesure des matchs, parce que c’était déjà très difficile d’entrée. Je trouve que j’ai surtout conservé ce niveau de jeu tout au long du tournoi.
Et la finale alors, tu n’avais pas trop de pression ?
Si, j’étais quand même très nerveux ! Je l’ai ressentie dès l’échauffement, une tension que j’avais rarement ressenti auparavant. Ce n’était pas une finale très agréable à vivre à cause de ça, mais je suis satisfait de la manière dont j’ai géré ces émotions justement. J’ai réussi à jouer avec en fait et je m’en suis plutôt bien sorti.
Quand j’ai gagné c’était surtout un soulagement ! Je rêvais de cette victoire, mais je ne voulais pas me mettre de pression. Je savais que je faisais partie des favoris, mais je voulais que les choses se fassent naturellement, je ne voulais pas me donner un statut supérieur par rapport aux autres, j’avais juste envie de bien faire et de bien jouer.
En plus, tu jouais un peu à la maison ? (A 23 ans, le licencié du SNUC Tennis réside à Angers).
Oui, j’ai adoré l’ambiance ! En début de semaine il n’y avait pas grand monde, mes amis travaillaient et je jouais le matin, mais à partir de jeudi et vendredi je commençais à jouer le soir et puis ma famille a pu faire les déplacements.
Jouer devant eux, ça arrive rarement, c’est pour ça que cette victoire à une saveur particulière, c’était vraiment parfait. C’est forcément une motivation supplémentaire de jouer devant ses proches, même si je suis motivé tout au long de l’année, mais je pense que c’est une force en plus quand ils sont au bord du court pour m’encourager.
C’est ton quatrième titre ITF, tu commences à les compter ?
Honnêtement, le nombre de titres, je m’en fiche un peu. Ce qui comptait pour moi, c’était vraiment de le partager avec mes proches.
Quand tu gagnes à l’étranger, tu es tout seul, avec ton coach, mais là, il y avait du monde qui était au club, ils me connaissaient depuis que je suis tout petit, donc j’ai vécu ça comme une victoire pour nous tous ! Tout le monde était heureux et c’est vraiment ça le principal.
Quels sont tes prochains objectifs ?
Sur le prochain mois, je vais continuer à faire des Futures. Je veux enchaîner les matchs, jouer aussi bien que possible pour pouvoir reprendre le circuit en Challenger. Je vais perdre quelques points de l’année dernière, du coup l’objectif premier, c’est d’engranger des rencontres et des points pour m’installer sur le circuit Challenger.
Tu peux nous parler de ta structure d’entraînement ?
Je m’entraine à La Baule avec Olivier Malcor, dans une petite structure qui a été lancée en septembre 2021. Le cadre de vie est parfait pour moi, c’est tranquille, il y a la mer. Je suis très heureux ici.
Roland-Garros commence dans un mois environ, tu as fait les ‘qualifs’ l’année dernière, il t’inspire quoi ce tournoi ?
Jouer là-bas l’an dernier, c’était un peu comme réaliser un de mes rêves ! Depuis tout petit, je regarde les matchs à la télévision, j’ai plein de souvenirs, j’ai vu un nombre de matchs incalculables. C’est un vrai rêve, Roland-Garros.
En tant que tennisman français, tout le monde a envie de venir jouer ici un jour. C’est évidemment un objectif pour moi de rentrer dans les qualifications des Grand Chelem, à Paris ou un autre d’ailleurs et puis le tableau principal c’est forcément un objectif à plus long terme. J’ai eu la chance de faire les quatre avec les Juniors et je pense qu’après Roland, mon préféré c’est l’Open d’Australie.