Qualifié pour le 2e tour, Gaël Monfils (15e ATP) a retrouvé avec bonheur l’ambiance de Roalnd-Garros et le soutien du public.
Comment as-tu vécu cette victoire ?
C'était incroyable. Même si les gradins n'étaient pas complètement remplis, l'esprit, l'atmosphère étaient là. J'ai senti l'énergie. Je me suis dit : « Je travaille tous les jours pour cela, pour être là avec le public. » On leur donne, ils nous rendent quelque chose. Parfois, ce sont eux qui nous donnent et nous qui leur rendons. C'est ça, c'est l'échange. Et là c'était visible, c'était un exemple très parlant de ça. Cela m'a rendu tellement heureux, je ne pouvais pas être plus heureux. Et bien sûr, ce qui m'a rendu le plus content, c'était de jouer devant mes deux parents, mon frère également. Ça, ça compte. C'est énorme pour moi. Même ma tante était là, quelques cousins aussi. C'était un moment inoubliable.
Comment voyez-vous la suite ?
Par rapport à mon jeu, j'ai envie de continuer à faire la même chose. Il faut accumuler les matchs, accumuler de la confiance. C'est passé sur le 1er tour, j'espère que cela passera sur le deuxième et celui d'après. On parle beaucoup de revenir à la normale. J'ai envie de dire : j'espère que je vais revenir moi-même à la normale, faire en sorte que je reprenne vraiment du plaisir à jouer au tennis.
"Le passé, c’est le passé"
Sur le jeu, quelles sont les nouvelles consignes : attaquer un peu plus vite, frapper un peu plus fort ? Avez-vous trouvé un nouvel équilibre ?
On bosse justement pour que je trouve ce nouvel équilibre. Cela ne va pas revenir du jour au lendemain. Cela va passer par des défaites, des victoires, des fautes. De temps en temps, c'est plus dur, parce que ce n'est pas forcément dans ma nature d'être aussi agressif. Mais j'ai quand même bien envie de faire moins de fautes, de manœuvrer d'une façon différente. Cela prend du temps. Günter (Bresnik, son coach, NDLR) me l'avait dit. J'essaie de ne pas y penser, de simplement continuer à trouver un bon équilibre.
Pendant le 1er tour, avez-vous retrouvé des sensations "d'autrefois", quand vous étiez à bloc jute avant la pandémie ?
J'ai un nouvel entraîneur, une nouvelle manière de jouer, une nouvelle stratégie. Je me suis senti bien par moments dans le match, dans mes nouvelles sensations. Maintenant, le passé, c'est le passé. Même 14 mois, c'est le passé. J'ai une vision différente. Je me suis senti bien, dans le moment présent, sur mes nouvelles consignes. Cela va mettre du temps à bien se mettre en place mais quand ça va être en place, je serai vraiment bien, et voilà. C'est une spirale qui est longue et dure. J'espère en venir à bout, progressivement. Je ne vais pas lâcher, je travaille pour.
E.C.
Son adversaire
Mikael Ymer22 ans, SWE, 105eDroitier, revers à deux mainsRoland-Garros : 3e participation ; 2e tour en 2019Sa saison 2021 : 3e tour à l’Open d’Australie et MiamiAucun titre
