Depuis cinq ans, la DTN assure une formation à l’adresse des enseignants professionnels et cadres techniques afin qu’ils deviennent des techniciens experts de la formation des enfants de 7 à 10 ans. De quoi s’agit-il ?
« On a dû former environ 450 enseignants professionnels et cadres techniques depuis cinq ans », se félicite François Duport, conseiller technique national. « Pilotée par la DTN, cette formation poursuit trois grands objectifs : développer ses compétences de formateur de jeunes de 7 à 10 ans, créer dans son club un environnement favorable à l’éclosion de jeunes compétiteurs qui vont intégrer l’accession vers le haut niveau et enfin créer dans son club les conditions de performance pour des jeunes de 7 à 10 ans », poursuit-il.
Quant au contenu, cette formation touche plusieurs domaines avec comme fil conducteur la préoccupation suivante : qu’est qu’un enfant de 7 à 10 ans ? Avant d’esquisser quoi que ce soit, chaque module de formation intègre cette question à laquelle sont sensibilisés tous les intervenants.
Ainsi, le docteur Vincent Guillard aborde l’aspect médical et diététique, Mélanie Maillard s’attarde sur l’aspect mental et la relation avec les parents, et Jean-Marc Duboscq s’occupe de la condition motrice. Enfin, la partie dédiée à l’entraînement et le jeu est animée par Sophie Couret, Laurent de Pasquale et Franck Beun. « On comptait quatre sessions par an contre deux aujourd’hui. Chaque formation regroupe une vingtaine de candidats », précise François Duport.
Témoignages
Christophe Golonka : « Je suis ressorti enthousiasmé »
Conseiller sportif départemental depuis 25 ans, Christophe Golonka partage son temps entre les départements du Doubs et du Territoire de Belfort. Inscrit pour mettre à jour ses connaissances, l’ancien 15 de 52 ans a apprécié la densité des contenus proposé.
« J’attache beaucoup d’importance à me former car les choses évoluent et la pédagogie progresse. Je m’occupe actuellement de cinq enfants de cette tranche d’âge et une mise à jour dans ce domaine me semblait nécessaire. J’ai donc fait le premier bloc en septembre dernier au CNE, puis le deuxième en octobre à Marcq-en-Barœul. J’ai déjà beaucoup apprécié le cadre de fonctionnement qui nous a été proposé, très optimisé sur la qualité de l’accueil, les salles de formation, l’hébergement. C’était franchement au top ! D’autre part, les thèmes abordés, qui ont brassé tous les fondamentaux, étaient très riches, notamment concernant l’aspect médical, le mental, l’épanouissement personnel ou encore les relations avec les parents. À Marcq, nous avons aussi eu du terrain avec des mises en situation, et c’est d’ailleurs ce que j’ai apprécié le plus, même si j’ai aussi beaucoup aimé la participation active sur plusieurs ateliers, avec l’apport d’outils pédagogiques qui vont vraiment permettre de renforcer les moyens de nos élèves. Pour être honnête, j’avais un peu peur de réécouter ce que j’avais déjà entendu par le passé et ce que je savais de par mes expériences. Mais je suis ressorti très enthousiasmé. Cela a complètement répondu à mes attentes avec les nouveautés, les évolutions, comme par exemple la formation du joueur à travers le match. J’en ai tiré beaucoup de bénéfices personnels et je ne peux qu’encourager mes collègues à mettre le pied au sein de ces formations d’un niveau très élevé et d’une grande efficacité. »
E. C
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Sandrine Savary : « Je me sens plus et mieux armée »
Enseignante au TC Pont-Audemer (Eure, NOR), Sandrine Savary, 54 ans et ancienne 4/6, a trouvé la formation particulièrement enrichissante pour accompagner vers la performance Célestin, jeune de son club né en 2017 et détecté en 2022.
« J’ai eu la chance que le club me permette de suivre la formation, car cela représente du temps. Mais nous avons un objectif commun d’accompagner au mieux ce jeune joueur vers le haut niveau. J’ai donc suivi le premier bloc au CNE en janvier 2024, puis le deuxième à Talence un mois plus tard. C’est une formation très riche, avec des intervenants vraiment intéressants, notamment Mélanie Maillard, Sophie Couret, Franck Beun ou encore Laurent de Pasquale. C’est la première fois que j’ai un jeune de ce niveau, ce qui demande beaucoup plus d’exigence, et tous les éléments ont été abordés : la dimension mentale et psychologique, la biomécanique, le savoir-être sur le terrain, le coaching avec ce qu’on doit dire ou ne pas dire. J’ai suivi également le module de formation en ligne, proposé sur le LIFT, concernant la protection des mineurs et j’ai trouvé très intéressant de faire ce travail personnel en complément. Enfin, un dernier bloc comprenait une mise en situation avec les enfants sur un TMC interrégions. Et quand je me suis retrouvée sur ce bloc 3, cela a vraiment donné du sens à l’ensemble. Aujourd’hui, je me sens plus et mieux armée pour accompagner Célestin dans le rôle qui est le mien au sein du travail d’équipe qu’on a mis en place entre le club, le comité et la ligue. J’ai énormément appris. Je fais beaucoup de formations, depuis longtemps, et c’était à mon sens l’une des plus riches.»
E. C