La Française de 20 ans, licenciée au Nice LTC, a décroché le titre lors de l’Engie Open de l’Isère. Une première victoire sur le circuit professionnel...et probablement pas la dernière !
Fiona, vous venez de remporter l’Engie Open de l’Isère, un "25000$" disputé à Grenoble. C’est votre première victoire sur le circuit professionnel. Comment s'est déroulée cette semaine ? La finale a été particulièrement serrée (6/4, 6/7[5], 7/6[3])…
J’ai eu quatre premiers matchs gagnés assez sèchement, car j’ai été agressive du début à la fin. J’ai essayé de prendre mes adversaires de vitesse, de prendre le jeu à mon compte. En revanche, en finale, j’ai joué un match vraiment dur (contre la Luxembourgeoise Eleonora Molinaro, ndlr). Au premier set, ça manquait de rythme, on avait du mal à trouver nos repères toutes les deux. Mais dès le début de la deuxième manche, le niveau de jeu est monté d'un cran. Elle avait un super revers et chaque point était un combat. Il y eu beaucoup de retournements de situations. Le soulagement a été énorme quand j'ai gagné 7/6 au 3e. Ça faisait longtemps que je l’attendais, cette victoire. Voilà, c’est fait !
Vous avez été couronnée plusieurs fois championne de France (en 12-13 ans, en 15-16 ans et enfin en 17-18 ans). Pourquoi cette première victoire sur le circuit "pro" a été un peu longue à se dessiner ?
Ces dernières semaines, je suis plus relâchée que lors des deux ou trois dernières saisons. Sur une surface comme le dur indoor - ou avant je gagnais peu - j’ai fait beaucoup de progrès. Après, je ne sais pas trop ce qui a mieux marché. J’avais déjà fait trois finales : par deux fois, j’avais perdu contre deux excellentes joueuses qui avaient été plus fortes que moi, et une autre fois, j'’avais été très tendue et j'étais passée à côté de mon match... ça arrive. Ça a mis du temps à venir. La clef est de pouvoir s’engager au maximum, de bien jouer son tennis quel que soit le match ou les conditions.
Après cette victoire à Grenoble, quels sont vos objectifs pour les prochains mois ?
Ce qui serait bien, ce serait de pouvoir rentrer dans les 200 premières joueuses mondiales (elle est actuellement 285e, ndlr) afin d'intégrer les qualifications des gros tournois et des Grands Chelems. Je ne me fixe pas de limites car je sais que ça peut aller très vite. Dans les deux sens d'ailleurs... Je préfère avoir des objectifs de jeu : jouer un tennis agressif, comme je l’ai bien fait ces dernières semaines.
Quel est le programme pour la suite de la saison ?
Je pars ce jeudi pour le Brésil, où je vais jouer deux "25000$" sur terre. Je pense aussi faire deux "25000$" à Santa Margherita di Pula. Puis voir pour faire les qualifications à Charleston et Bogota.
Vous pouvez nous parler de votre structure actuelle d'entraînement ?
Ça fait un an que je suis au CNE. Au début, j'étais coachée par Georges Goven, de février jusqu’à fin septembre 2017. Depuis fin septembre, je m’entraîne avec Stéphane Huet pour le tennis et Pascal Supiot pour le physique. Je travaille aussi avec un préparateur mental de la FFT et je sens qu’on forme une vraie équipe et qu'on arrive bien à communiquer tous les quatre. Je me sens à l’aise dans cette structure. C'est très important pour moi.