Ils sont qualifiés pour le dernier carré à Roland-Garros. Jérémy Chardy et Fabrice Martin évoquent leur amitié et leurs objectifs.
Qu’est-ce que vous ressentez après cette première qualification pour une demi-finale de Grand Chelem ?
Fabrice Martin : On est évidemment très contents... et on en veut plus. Cela fait maintenant quelques années qu'on joue ensemble, et se retrouver en demi-finale à "Roland" est quelque chose de très spécial. On bosse sérieusement sur le double depuis quelques mois et ça paye. C’est un peu dans la continuité de la dynamique des derniers mois, avec nos victoires à Marseille et Estoril. Notre nouveau classement va nous permettre, j’espère, de pouvoir accéder aux Masters 1000. Si tu m’avais dit ça il y a 20 ans... Je suis heureux car je bosse pour ça, pour ces moments, pour être dans les derniers tours en Grand Chelem. Et en plus, je fais ça avec Jérémy, que je connais depuis tout petit.
Est-ce que ça change quelque chose de jouer avec un ami comme partenaire ?
Jérémy Chardy : C’est mon meilleur ami... ce n’est pas compliqué pour moi de jouer avec lui. On adore être ensemble depuis qu’on a 8 ans. Je l’aime même carrément quand on gagne (rires). On a envie de gagner ensemble et ça nous donne une énergie supplémentaire. En plus, nos familles sont là.
Fabrice Martin : On peut tout se dire. Je lui demande des trucs que je n’osereais pas demander à un autre partenaire de double. Et c’est une force. On a quelque chose en plus.
© Philippe Montigny / FFT
Qu'attendez-vous de votre prochain match contre les Colombiens Cabal et Farah ?
Fabrice Martin : On avait joué contre eux à Munich une fois, en finale. Ce n'est pas un bon souvenir, on avait fait un mauvais match. Je suis donc content de prendre notre revanche. Sur ce tournoi, on veut prouver qu’on peut battre les meilleures équipes.
Jérémy Chardy : Je n’ai jamais douté qu’on pouvait battre tout le monde. Si on continue à jouer comme ça, on peut faire de grandes choses.
Qu'avez-vous pensé du court Simonne-Mathieu ?
Fabrice Martin : C'est étonnant car différent. On a presque l’impression d’être en indoor. Les joueurs sont proches du public et on entend bien les encouragements.
Jérémy Chardy : Il y avait un "bon bruit". Le court est joli, et quand tu gagnes, c’est encore plus joli (rires).