Léo Lagarrigue a renversé la situation face à Pierre-Antoine Faut en finale des championnats de France 17-18 ans 2024.
Juste après la balle de match, le bonheur de Léo Lagarrigue (NVA, -4/6) était plutôt intérieur. Pas d'effusion de joie, de hurlement rageur ou de roulade au sol, juste un discret serrage de raquette sur le court n°5 des terrains du Lac Kyr à Dijon. Le gaucher du TC Teste a pourtant réussi un joli tour de force en finale des championnats de France 17-18 ans, en renversant une situation bien mal embarquée face à Pierre-Antoine Faut (IDF, -2/6). Ce dernier pourra ruminer quelques regrets, tant il semblait avoir le match en main.
Porté par une première balle assez efficace et un revers extrêmement solide, c'est lui qui a remporté le premier set, grâce notamment à quelques belles accélérations. Côté Lagarrigue, le ratio fautes directes / coups gagnants (22 sur quatre) était bien trop déséquilibré pour réussir à rivaliser pleinement. S'il essayait régulièrement d'utiliser son coup droit de gaucher dans la diagonale pour agresser son adversaire, celui-ci répliquait avec des revers sautés longs et précis pour contrer.
Renversement de tendance
Le deuxième set a suivi la même tendance. Plus entreprenant et construisant bien ses points, Faut est allé cherché le break à deux reprises. Mais par deux fois, il a alors beaucoup donné, concédant trop de points gratuits et remettant en selle un Léo Lagarrigue qui n'a jamais cessé d'y croire. Le joueur du TC Teste a alors clairement orienté le jeu côté coup droit tout en limitant son nombre de fautes directes. Et c'est lui qui a fait la différence en fin de manche pour égaliser à une manche partout.
Le troisième acte n'a pas laissé beaucoup de place au suspense. Plombé par les imprécisions, Pierre-Antoine n'a pas réussi à retrouver son niveau de jeu de début de match. A l'inverse, Léo s'est libéré et a enchaîné les jeux. Résultat du match : 3/6, 6/3, 6/0, en un peu plus de deux heures de jeu (2h03).
"Le début de match a été vraiment compliqué, a déclaré le vainqueur. J'ai dû m'ajuster en permanence avec le vent. Mais peu à peu, j'ai réussi à rentrer dans le match et à trouver mes repères. Ca fait vraiment plaisir d'être champion de France, surtout pour ma dernière année chez les juniors".