Ancienne joueuse française de haut niveau, Catherine Bonnet a été emportée par un cancer du sein dimanche dernier. Elle avait 57 ans.
C'est avec beaucoup d'émotions que la FFT a appris le décès de Catherine Bonnet. Championne de France juniors, celle qui est passée par le FC Lyon a fait partie des meilleures joueuses mondiales à la fin des années 80 (192e en août 1988).
Des problèmes de santé vont la forcer à s'éloigner du circuit professionnel, et elle commence alors une nouvelle vie en Nouvelle-Calédonie. Elle y donne des cours de tennis et profite de son aura pour se mettre au service des autres. Pendant une trentaine d'années, elle s'investit sans relâche dans le développement du sport sur "le Caillou", mais aussi en lançant une association de lutte contre le Sida.
"C'était une passionnée de tennis et elle a pratiqué autant qu'elle a pu, se souvient Olivier Le Dain, président de la ligue de tennis de Nouvelle-Calédonie. Elle jouait notamment en double avec des jeunes pour leur mettre le pied à l'étrier. Je me rappelle de grandes discussions sur plein de sujets : le Challenger de Nouméa, l'émergence du tennis féminin, l'arrivée du padel... Elle s'intéressait à beaucoup de choses".
Beaucoup d'actions pour la jeunesse
"Ces dernières années, elle avait également fondé une association pour la reconstruction mammaire, avec l'objectif de financer l'arrivée d'un chirurgien sur l'île. Elle a lancé beaucoup d'actions pour la jeunesse. Elle est un peu à l'initiative des centres de vacances en Nouvelle-Calédonie, en créant une offre basée sur un mélange de sport et d’animations, afin d'occuper la jeunesse pendant les vacances et le périscolaire".
En 2018, Catherine Bonnet apprend qu'elle souffre d'un cancer du sein. Cinq ans après, dans la nuit de dimanche à lundi, la maladie finit par l'emporter, à l'âge de 57 ans.
"Ce que je garde en mémoire, c'est sa force de caractère lors de la visite du président Moretton il y a une dizaine de jours, souligne Olivier Le Dain. Elle était très, très malade, mais elle a eu le courage de sortir de son lit médicalisé pour discuter pendant plus de deux heures avec nous. De nous trois, c'était sûrement elle qui papotait le plus, tout ça avec le sourire... C'était une vraie guerrière".
Déclaration de Gilles Moretton, président de la FFT
"À titre personnel, je suis triste. J'étais à ses côtés à Nouméa il y a quelques jours et nous avons pleuré en nous séparant. Elle a été extrêmement courageuse et digne. Le tennis a perdu quelqu'un qui a consacré sa vie à notre sport notamment en apportant une nouvelle dimension dans la gestion d'un club en répondant à une DSP avec la mairie de Nouméa. Tu nous manques déjà Catherine. RIP".
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