Cercle Jules Ferry Tennis : ouvert à tous !

E.B.

21 novembre 2024

Le Cercle Jules Ferry Tennis est du genre multi-casquettes. Le club d'environ 340 licenciés, situé dans une zone boisée à Saran en Centre-Val-de-Loire, a toujours été adapté aux normes handicapées. Et il se démarque par une politique d'inclusion particulièrement active. Une section paratennis a été notamment créée et compte actuellement huit membres. Un groupe varié, avec Jordy Leroy, actuel 11e joueur français, vainqueur des Championnats de France Individuels 2024 en 2e série et qui vise les Jeux Paralympiques 2028, mais aussi des joueurs loisirs.

Preuve de son attrait pour la discipline, le club organise un tournoi, l’Open du Loiret, de grade ITF2, devenu international en 2018. La compétition est dirigée par Stéphane Goudou, ancien 16e joueur mondial en 2005, présent au club depuis 1999. "J’ai été le premier joueur quand la section s‘est ouverte, précise-t-il. Je suis rentré au bureau en 2002 et je suis en charge du paratennis et du tennis santé et des quartiers. Nous avons un tournoi qui fonctionne fort car il est programmé la semaine devant les Masters, il permet à beaucoup de s’entraîner et de matcher. Cette année, il y a eu assez peu de tournois depuis les Jeux Paralympiques".

Le club peut compter sur une enseignante, Julie Billet, spécialisée dans le paratennis après avoir passé une formation de trois jours en 2020. "Je suis au club depuis 2013. J'ai passé mon diplôme de DE pour être enseignante en 2018 et j'enseigne ici depuis 2019. Je suis une vraie enfant du club".

Au-delà du "para", le club est donc aussi investi dans le tennis-santé, dans la découverte du tennis au sein des quartiers difficile, mais aussi dans le céci-tennis. Une discipline plus "confidentielle" qui permet aux non-voyants et mal-voyants de pratiquer un sport. "Ils ont des lignes un peu surélevées scotchées au sol pour savoir où se repérer, explique Julie Billet. Le court est un peu plus petit, les balles ont des grelots. Les aveugles ont le droit à trois rebonds, les malvoyants deux rebonds. On fait des entraînements classiques, on travaille les diagonales, les volées, le service, comment on se place. Ça se fait beaucoup à l'intuition et on les informe sur l'endroit où atterrit la balle".

© FFT

Au quotidien, l'enseignante tente d'optimiser l'inclusivité. "J'ai réussi à inclure notre joueur malvoyant dans les stages de vacances avec les valides. Il est super content, plein de monde joue avec lui. Il s'est fait apprécier, il y a une vraie inclusion. Il a 16 ans et ne fait plus de sport au lycée. Il y quelques semaines, nous avons organisé une sensibilisation avec trois enfants mal-voyants voir le céci-tennis. Et à l'école, peux eux, c'est compliqué", observe Julie Billet,

À l'avenir, le club aimerait poursuivre son développement vers une inclusivité toujours plus forte. "Nous nous intéressons aussi aux personnes souffrant d’autisme ou de la maladie d’Alzheimer. On aimerait bien se lancer dans le tennis adapté. J'aimerais bien pouvoir accueillir tout le monde !".