Colombie-France : les Bleues partagent les points, un dimanche décisif à venir
E.B.
16 novembre 2024
Touchée au genou en début de deuxième manche, Diane Parry a serré les dents pour tenir son rang et dominer la Colombienne Emiliana Arango. Dans le 2e match de la journée, Clara Burel a eu sa chance mais a fini par céder face à Camila Osorio.
Les joueuses le savaient, le staff aussi : cette rencontre de barrages face à la Colombie ne s’annonçait pas de tout repos. Entre l’altitude, la météo et la terre à apprivoiser, l’équipe de France fait en effet face à un sacré défi au Hatogrande Country Club, paradis de verdure situé à une petite heure de Bogota. Leader tricolore et première à se lancer aujourd'hui, Diane Parry (50e) a permis aux Bleues de faire un tiers du chemin jusqu'à la qualification. Tombeuse de Emiliana Arango (180e), la Française a remporté le premier point à l’issue d’une partie hachée mais surtout en tenant bon physiquement malgré une blessure au genou.
Breakée d’entrée, Diane a mis quelques jeux à trouver ses repères. D’emblée bien plus entreprenante que son adversaire, la Française a eu néanmoins beaucoup de mal à garder la balle dans le court lors des premières minutes. Mais cette période de flottement n’a pas duré. Menée 0-2, la Boulonnaise a réglé la mire pour aligner six jeux de rang et remporter la première manche.
Un genou qui tourne mais...
Diane semblait avoir pris l’ascendant pour de bon mais en début de deuxième manche, la Française a glissé et a dû se rattraper sur son genou... qui a tourné. Elle est restée de longues minutes au sol et une immense frayeur a traversé le camp bleu. Mais la tricolore a repris courageusement le combat, un strap posé sur le genou. Face à une adversaire qui se montrait un peu plus offensive mais en délicatesse sur tous ses engagements (12 doubles fautes), Parry a serré les dents pour s'imposer en deux sets (6/2, 6/4). Une dernière approche au filet mal négociée par Arango a scellé le sort de la rencontre.
ÉNORME DIANE BRAVO !!!!
— FFT (@FFTennis) November 16, 2024
🇫🇷 France 1 - 0 Colombie 🇨🇴#BJKCup pic.twitter.com/4p7SPZfLKY
"Je ressens du soulagement d'avoir pu finir le match, a confié la Française. C'était un peu tendu à la fin, elle a vu que je n'étais pas à 100% aussi. Il a fallu que je m'encourage beaucoup, que je reste positive malgré les sensations. Je suis contente d'avoir réussi à le faire en deux sets et à ne pas m'embarquer derrière dans un 3e set plus long, plus serré. On ne sait jamais comment ça peut tourner. Ici, on n'a pas forcément les meilleures sensations, les mêmes certitudes concernant son jeu. On sait que c'est une rencontre importante, j'avais vraiment cette volonté de bien faire".
"Diane avait trouvé le bon rythme, elle était en contrôle, a noté le capitaine Julien Benneteau. Cette chute fait mal, mais c'est fort, car même diminuée, elle arrive à conclure ce match en deux sets au courage".
Burel a eu sa chance
En début d'après-midi en Colombie (six heures de décalage par rapport à la France), Clara Burel (74e mondiale) avait l'occasion d'accroître l'avance française. Mais il fallait pour cela prendre le meilleur sur la meilleure joueuse colombienne, Camila Osorio (63e WTA). Les deux se connaissent bien : elles sont de la même année d'âge et ont eu l'occasion de se croiser dès les années juniors.
Dans ce match, Clara a eu sa chance. Ses chances même. La Bretonne avait le break dans la première manche, en avait même deux d'avance dans la seconde. Mais elle n'a pas réussi à conserver son avantage face à une Osorio très combative et agressive en retour (seulement 37% de points remportés par Clara sur deuxièmes balles). Après 1h46 de match et deux manches serrées, la Française a fini par abdiquer (6/4, 7/5).
"Il ne m'a pas manqué grand-chose, a-t-elle regretté en conférence de presse. J'avais pas mal d'avance dans les deux sets mais je n'ai pas bien géré cette avance à chaque fois. Il y avait pas mal d'intensité dans les débuts de manches, elle a réussi à maintenir cette intensité, alors que moi j'ai un peu baissé. Ca aurait pu faire 6/3 6/3 pour moi, c'est pour ça que cette défaite est dure à digérer. L'altitude est encore plus difficile à gérer en matchs, on est fatiguées plus rapidement. Je le ressentais moins à l'entraînement. Concernant Aranga (qu'elle pourrait jouer dimanche), je ne la connais pas hyper bien. On va regarder tout ça et faire au mieux pour demain".
"La mission est claire : gagner deux matchs"
Les Bleues et les Colombiennes sont donc dos à dos après cette première journée (1-1). Les matchs de dimanche seront décisifs pour savoir quelle nation restera dans l'élite mondiale. "On va prendre le temps de se poser, a indiqué le capitaine. Le mot d'ordre est d'abord de voir les médecins, les kinés puis on fera un point sur l'état physique, l'état émotionnel, et choisir qui est capable d'aller sur le terrain pour gagner. La mission est claire : il faut gagner deux matchs demain. En début de rassemblement, j'ai dit aux joueuses qu'on avait un groupe homogène et uni. Peut-être qu'on aura besoin des quatre joueuses. On verra s'il faudra faire des changements mais je sais qu'elles sont toutes prêtes à se battre sur le terrain".