Benneteau : ''la Fed Cup, un challenge forcément excitant''
24 juillet 2018
Quelques heures après le tirage au sort, le nouveau capitaine de Fed Cup s'est projeté sur la campagne 2019.
Le tirage au sort en a décidé ainsi, l'équipe de France affrontera une nouvelle fois la Belgique au premier tour en février 2019, qu'en pensez-vous?
J.B. : Les Belges ont une équipe très homogène avec aujourd’hui quatre filles dans les 100 premières mondiales dont Elise Mertens qui est 15e. Il faudra qu’on soit à notre meilleur niveau car en plus de Mertens, ils peuvent aussi compter sur Alison van Uytvanck que j’ai vue jouer contre Muguruza à Wimbledon et qui a une palette très large. Et Flipkens et Wickmayer sont elles aussi solides.
C'est une équipe dangereuse que les filles ont réussi à battre 3-2 cette année au terme d’une super rencontre avec une belle ambiance et un très bon état d’esprit donc forcément je m’attends à un premier tour très difficile mais on savait que ça le serait quel que soit le tirage au sort. Le niveau est très élevé et très homogène dans le groupe mondial. Il faudra qu’on soit forts et qu’on prépare les filles du mieux possible pour pouvoir passer ce premier tour.
Comment appréhendez-vous cette première rencontre en tant que capitaine ?
La rencontre est encore loin donc je n’y pense pas trop. En revanche, je pense de plus en plus à mon projet, à ce que j’ai envie de mettre en place avec les filles. J’ai envie de les réunir toutes, de leur fixer un cadre, des règles et qu’on soit d’accord sur les bases. J’ai envie de débuter l’aventure humaine avec le staff. Je suis très motivé, très excité. Si j’ai postulé ce n’est pas par hasard. C’est une mission qui me tient à cœur. Les filles ont montré des choses exceptionnelles lors des deux dernières rencontres. Elles méritent qu’on s’intéresse à elles, qu’on les aide. Je les connais plutôt bien. Je les vois régulièrement à Paris au CNE, sur les tournois. On échange, on a de bons contacts. Je leur ai dit qu’après l’US Open j’allais me concentrer à 100% sur elles et je le ferai avec plaisir.
Quel est votre calendrier d’ici le mois de février ?
Mon planning commence à s’affiner dans ma tête. Je vais profiter de l’US Open pour échanger avec des personnes plus ou moins proches de l’équipe qui peuvent m’aider à m’enrichir et peaufiner mon projet. A mon retour en France, de septembre à novembre je vais avancer avec mon staff. Je vais les réunir pour leur faire part de mes attentes et je réunirai également les joueuses pour leur expliquer mon plan, leur dire ce que j’ai envie de faire pour elle. Les meilleures mondiales disputent la compétition : Simona Halep, Petra Kvitova… Mais les filles ont déjà prouvé sur le circuit et en Fed Cup qu’elles étaient capables de battre des filles qui, sur le papier, étaient plus fortes qu’elles. A nous de les préparer au mieux pour qu’elles soient capables de le faire en Fed Cup lors des prochaines rencontres. Devoir battre les meilleures c’est un challenge forcément excitant.
Quel regard portez-vous sur la relève du tennis féminin français?
Aujourd’hui on a très peu de filles dans les 200 premières mondiales mais il y a quelques filles qui progressent à l’image de Fiona Ferro. Elle est entraînée par la FFT et vient de remporter son quatrième titre ITF cette saison. Cette semaine, elle pointe à la 124e place mondiale. J’espère qu’à très court terme elle va pouvoir rentrer dans les 100 premières, disputer les Grands chelems et les tournois les plus importants.
Et puis j’espère que ça fera un peu effet boule de neige comme ça s’est passé pour nous chez les garçons mais j’ai toute confiance en la DTN. Il faut redonner confiance aux entraîneurs nationaux, les valoriser pour qu’ils ne lâchent rien et pour qu’ils arrivent à tirer le meilleur des filles qu’on a. Il faut être un peu patient mais j’espère qu’à moyen terme d’autres filles viendront alimenter le vivier qu’on a.