Après un 1er tour prometteur dans le tableau des qualifications, Arthur Géa va participer à la compétition juniors. Ambitions, groupe France, football... Le joueur du TC Marseille s'est confié à la FFT.
Arthur, tu as participé pour la première fois au tournoi "seniors" de Roland-Garros (défaite au premier tour des qualifications face au Britannique Liam Broady 4/6, 6/4, 6/3). Tu as dit que ce tournoi était un rêve. Comment as-tu vécu ça ?
C'était juste incroyable : l'ambiance, jouer avec les pros, le public partout.... Après, c'était juste les qualifications. Le vrai rêve, c'est d'intégrer le tableau final et de le jouer.
En "qualifs", tu as fait un très bon début de match avant de voir ton adversaire revenir. C'est physiquement que tu as pioché ?
Physiquement, ça a été dur, oui. Il y a eu une grosse intensité tout le temps et le match a duré assez longtemps J'étais assez tendu, j'ai senti que j'avais eu des crampes de stress au 2e set. Après j'ai réussi à me relâcher pour revenir un peu.
Mais je n'ai pas l'habitude de jouer des tournois de cette envergure. Lui, des "qualifs", il a dû en faire, quoi ? 30 ? (rires). Donc il m'a manqué un peu d'expérience pour continuer sur ma lancée. J'ai fait un bon match, un très bon match même, mais le physique reste à travailler.
C'est un des trucs les plus importants dans le tennis. Je mets l'accent dessus, et ça me fait plaisir de voir qu'il y a déjà quelques résultats.
Tu vas maintenant participer au tournoi juniors (du 4 au 10 juin). Quand on a goûté au tournoi professionnel, comment est-ce qu'on aborde cette compétition ?
Maintenant que j'ai joué les "pros", le but est juste de kiffer le plus possible les juniors et de faire mieux que l'an dernier (il avait atteint les huitièmes de finale, ndlr). Mais je ne me mets pas une pression de dingue. Je vais juste apprécier le fait d'être à la maison, d'avoir une belle ambiance, avec les amis, la famille...
Tu t'entraînes au Centre national d'entraînement depuis plusieurs mois. Quelle est l'ambiance ?
Top. On se tire vers le haut, on se tire la bourre. Quand il y en a un qui monte, on essaye de le rattraper, de monter avec lui. D'être entouré de joueurs pros, de taper la balle avec eux, de pouvoir prendre exemple sur eux... J'adore !
Tu fais partie de la même génération que Luca Van Assche, Gabriel Debru, Arthur Fils... Il y a une émulation entre vous ?
Surtout avec Arthur, car il dort au CNE, comme moi, et on se voit tout le temps. Quand je les vois réussir, ça me donne encore plus envie d'y arriver aussi, ils nous tirent vers le haut. C'est cool de voir plein de joueurs qui percent, qui s'entraînent, qui ont quasiment notre âge. Ça montre que tout est possible.
Tu es coaché au CNE par Tarik Benhabilès. Que t'apporte-t-il ?
Il m'apporte tout ! Je n'aurais pas pu rêver mieux, c'est un ancien joueur de très haut niveau, qui a vécu plein de choses durant sa carrière. Il sait comment me parler, me structurer. Dès qu'il parle, je bois ses paroles.
Toi qui est un grand fan de foot, tu vas quand même te réserver un peu de temps pour regarder la ligue des champions cette semaine ?
Alors là non ! Je suis un grand fan du Real de Madrid. Depuis qu'ils sont éliminés, il n'y a plus de Ligue des champions pour moi (rires).