Vainqueur de Fernando Verdasco, Antoine Hoang veut prendre le temps de savourer sa qualification pour le 3e tour. Avant un duel 100% bleu contre Gaël Monfils.
Antoine, aujourd'hui, avez-vous joué ce match à l'instinct ?
Antoine Hoang : Oui, je savais que Fernando Verdasco a une très grosse frappe. Si je commençais à défendre, ça allait être de plus en plus compliqué. J'ai essayé de vraiment jouer mon jeu, prendre la balle assez tôt, l'empêcher de mettre bien ses appuis, l’empêcher d'avoir du temps de s'organiser. Je pense l'avoir plutôt bien fait des deux côtés. Je me suis répété ça tout au long du match, me disant : "Joue comme tu as envie de jouer." C'était comme ça que j'avais une chance de gagner.
À la fin du match, on vous a vu avec une joie assez contenue. Est-ce que parce que vous ne réalisiez pas trop ce qui venait de se passer, ou c'est plus dans votre nature de ne pas vraiment exprimer de gros sentiments ?
C'est vrai que ce n'est pas non plus dans ma nature, et j'essaie de me dire que le tournoi n'est pas non plus fini. Je dois rester concentré sur ce qui va venir, sur les routines, etc. J'essaie de mesurer ma joie, même si intérieurement, c'est un accomplissement tout de même, et je prends tout de même conscience de ce que j'ai fait, que c'est un peu un exploit. J'en ai profité avec mon équipe aussi, ce n'est pas toujours rose comme ça. Quand on gagne, que ça se passe bien, il faut aussi savoir un peu en profiter...
On peut penser qu'au prochain tour, l'ambiance sera partagée. Comment abordez-vous le rendez-vous face à Monfils, et que change le fait d'affronter un Français ?
Gaël, je le connais de la télé... Franchement, il m'a fait vibrer plusieurs fois, que ce soit en Coupe Davis ou à Roland, c'est le Gaël national ! Il a l’air super gentil. Je pense que ce sera un match dans une bonne ambiance, on ne va pas se chercher des poux dans la tête... Mais le public sera partagé. Je pense qu'il soutiendra les deux, il soutiendra aussi le beau jeu, on aura du soutien tous les deux, chacun de notre côté.