Un accord de coopération avec le Rwanda pour renforcer un lien déjà fort

Estelle Couderc

31 mai 2024

Gilles Moretton, président de la FFT, et Theoneste Karenzi, son homologue rwandais, ont signé un accord de coopération. Nathalie Dechy et Michel Priou, tous deux au coeur de cette action, reviennent sur sa mise en place.

Sur initiative de Pascal Piriou, président de la Ligue de Bretagne, et d’Arzel Mevellec, directeur de l’Open de Quimper, deux tournois Challengers ont été lancés en mars dernier à Kigali, chapeautés par ce dernier. Par l’entremise de l’arbitre international Damien Dumusois, la FFT a été sollicitée pour accompagner la mise en place des deux événements. Une demande accepté d’emblée, car elle répondait parfaitement à la nouvelle donne souhaitée par Gilles Moretton en termes de politique internationale, suite à l’élection au Board de l’ITF de Lionel Ollinger, vice-président de la Fédération. "Nos dirigeants ont pris la décision de faire converger l’action des Relations internationales, dont s’occupait Nathalie (Dechy), avec l’action de la Coopération internationale dont j’avais la charge, explique Michel Priou, chargé de mission auprès du Comex. Au Rwanda, la mise en place de ces tournois a provoqué l’envie de mettre concrètement en synergie ces différentes actions. D’abord en les accompagnant sur l’organisation, avec l’idée de prolonger ensuite cette collaboration en aidant la Fédération rwandaise à se structurer."

Nathalie Dechy, chargée notamment des relations internationales, et Michel Priou se sont rendus à Kigali durant les deux tournois. Sur place, l’équipe d’organisation avait été renforcée par celle en charge du Challenger de Quimper. "L’idée n’était pas de faire à leur place, poursuit Michel Priou, mais de les accompagner pour qu’ils s’en emparent. Ce n’est pas une transposition pure et simple de nos pratiques. On leur donne des outils afin qu’ils les accommodent à leur propre culture et leurs propres méthodes."

"C’est une logique d’échange, d’enrichissement mutuel et non une logique condescendante"


Depuis, les relations se poursuivent et depuis le début de la quinzaine, un arbitre et deux ramasseurs de balle rwandais ont rejoint à Paris les équipes de Roland-Garros. Le DTN de la Fédération rwandaise, également enseignant, est présent lui aussi pour échanger avec des membres de la DTN ou l’équipe de l’entretien des courts. Il s’est même rendu au CREPS de Poitiers et repartira avec du matériel donné par la FFT.

La signature de cet accord officiel doit donc renforcer ce lien déjà fort, dans le cadre d’une politique internationale de la FFT dont le fil rouge est la terre battue. La coopération avec le Rwanda passe également par les clubs, avec un premier jumelage à l’ordre du jour, entre le club de Kigali et le Pléneuf Val André Tennis, dans les Côtes d’Armor : "C’est une demande de Gilles qui pense que cette richesse de nos clubs peut constituer de nombreux pôles d’accueil, explique Nathalie Dechy. Et ce jumelage, résultat de la connexion bretonne et symbole fort, va en appeler d’autres."

Au-delà des grandes lignes de l’accord, c’est le côté humain que retiennent enfin Nathalie Dechy et Michel Priou : "C’est une logique d’échange, d’enrichissement mutuel et non une logique condescendante. C’est un lieu commun de dire que nos différences nous enrichissent, mais c’est une réalité." Le souhait de la Fédération est désormais que cette politique internationale se déploient de plus en plus et sur tous les continents.