La suite de notre rétro ? C'est avec Benjamin Bonzi ! Le Français, en plein doute à la mi-saison, est revenu très fort en fin d'année. Une fin d'exercice en apothéose ponctuée par son premier titre ATP.
Un début de saison qui vire au cauchemar et une fin d'année en forme de rêve éveillé : c'est le paradoxe Benjamin Bonzi. À 28 ans, et après des mois de doute, le Gardois a terminé 2024 en trombe avec 21 victoires en 22 matches joués. Mais rembobinons dans le temps pour comprendre à quel point ce finish est exceptionnel.
Au début de l'année 2023, le Français est en pleine confiance, enchaîne les bons résultats et atteint son meilleur classement (42e ATP). Mais une blessure à Monte-Carlo va tout faire basculer. "Cette grosse blessure m'a coupé du circuit, a-t-il expliqué à Eurosport. J'ai mal géré mon retour. J'ai voulu revenir trop vite ou mettre trop d'énergie pour revenir le plus vite possible. J'ai commencé 2024 déjà à bout". Cette fatigue nerveuse se ressent dans son jeu. Le pensionnaire du TCBB enchaîne les contre-performances, retourne sur le circuit Challenger et voit son classement dégringoler. Le 15 avril, il pointe à une "anonyme" 182e place mondiale.
En concertation avec son coach Lionel Zimbler, le joueur décide alors durant l'été de modifier son approche : moins se focaliser sur les résultats et pratiquer un tennis plus agressif. Un changement de mentalité qui porte ses fruits rapidement. "Ben" enchaîne les trophées à Roanne, Saint-Brieuc puis atteint la finale à Brest (qu'il perd non sans avoir eu des balles de match). "À partir du Challenger de Roanne, cela a commencé à se concrétiser. Il n'y a pas eu de matches-déclic précis mais dès le début du tournoi, j'ai senti que ce que je faisais était plus libéré et tout se mettait mieux en place".
En confiance, il poursuit sur sa lancée, s'extirpe des qualifs du Moselle Open, domine son premier top 10 en carrière (Casper Ruud) et... remporte le tournoi, le tout premier titre ATP de sa carrière ! "J'ai connu une saison 2024 vraiment difficile. C'est incroyable de finir la saison de cette manière. Le fait de gagner en Challenger m'a rappelé ce que j'étais capable de faire, notamment sur le plan mental".
Un finish de folie synonyme d'une confiance désormais à bloc. Sans oublier les mois de galère, le Français, désormais 75e à l'ATP, va pouvoir aborder la nouvelle année avec un maximum d'ambitions.
